Elles ont cinquante ans, parfois moins, vingt et un ans mais malgré les gestes-barrières, cela n’a pas empêché le virus de les frapper de plein fouet … Elles nous en parlent…
Pour B. A , âgée de 50 ans, elle nous confie le calvaire qu’elle a vécu pendant plus d’une semaine: “Les frissons ne m’ont pas quittée malgré le Doliprane. Le lendemain, je ressentais des courbatures partout…J’ai appelé mon médecin pour l’informer. Qui m’a conseillé de ne pas sortir de chez mois. Je me sentais très affaiblie. Il m’est même arrivé de perdre connaissance. Quant à la fièvre, elle n’a duré que deux jours. Après, heureusement ça s’est calmé.”
Avant d’ajouter: “J’ai gardé le lit pendant quelques jours car j’avais du mal à marcher ..En revanche, même si ça va mieux aujourd’hui, les séquelles perdurent…j’ai des boutons qui poussaient un peu partout”.
Evidemment les proches s’en ressentent. Pour H. A, la soeur de B. A nous confie à son tour: “Ce n’était pas facile du tout à vivre. Deux de mes soeurs ont contracté le virus… A part l’angoisse du lendemain, nous ne savions pas si elles allaient s’en sortir ou pas. Il m’est même arrivé de ressentir des symptômes imaginaires tant j’étais préoccupée pour mes soeurs.”
Avant de poursuivre: ” Notre médecin n’arrêtait pas de nous rassurer. C’était un soulagement. Dieu merci mes soeurs sont guéries… Elles continuent à respecter les gestes barrières… elles portent le masque”.
Pour E.K, une jeune étudiante de 21 ans, nous parle de son vécu face à la Covid-19. Elle nous confie: “Je pense avoir attrapé le virus à la faculté lors des examens de contrôle ou probablement lors d’une sortie car à ce jour je ne connais pas la personne qui m’a contaminée .D’ailleurs, on ne peut pas savoir”.
C’était douloureux !
Avant de poursuivre: “J’ai pour habitude de faire de la marche. Etant donné que je souffre d’une sinusite chronique, j’ai confondu les symptômes. Je ne pensais jamais que je pouvais avoir attrapé le virus. Bref le lendemain, je ressentais une grosse fatigue et des maux de tête. ! C’était douloureux ! Surtout les courbatures aux jambes ! Et le soir, j’avais de la fièvre et puis le surlendemain j’ ai perdu le sens de l’odorat et du goût. Je suis restée malade pendant dix jours, du 1er octobre jusqu’au 10 , mais j’ ai terminé mon confinement le 17 octobre. Car j’ai paniqué, j étais angoissée le 7ème jour car on m’a dit qu’il y aurait des complications le 7ème jour. Les médias n’aident pas du tout…
Le côté psychologique
Et de conclure: “Alors psychologiquement, surtout au début, j’ avais peur à dire vrai. Il faut dire que je fume , mais après maman était courageuse, elle m’a appuyée moralement et je la voyais attraper elle aussi le virus et faire le ménage malgré tout … Pour commencer, il faut se nourrir sainement, c’est essentiel pour s’en sortir. Une bonne hygiène de vie et surtout boire 3 litres d’eau par jour. Et bien sûr, suivre scrupuleusement les conseils du médecin traitant.”
Par ailleurs, le côté psychique est fondamental …Insaf Robbana, psychologue, évoque que le patient est confronté à la solitude, au silence, au temps. Il doit s’inventer des distractions quotidiennes auxquelles chacun de nous a recours pour remplir la journée.
Et de conclure: ” Va surgir alors une angoisse diffuse et incontrôlable face à une situation qui nous dépasse. Elle laisse dans son sillage très peu d’espace pour se prémunir contre la douleur et l’incertitude du lendemain”.