Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a exprimé, le 23 septembre 2024, l’intérêt pour son pays de rejoindre le groupe des BRICS. L’adhésion offre l’opportunité de remettre en cause la domination du dollar et de l’euro, selon lui.
L’adhésion au groupe permettrait de remettre en cause la “domination du dollar et de l’euro” et de parvenir à “des relations commerciales plus équitables sur la scène internationale”. Ainsi déclarait-il, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur russe Igor Martynov, lundi à Ouagadougou.
A vet égard, notons qu’en juin 2023, le gouvernement burkinabè et le groupe BRICS ont signé un protocole d’accord de coopération. Le document définit les domaines de coopération, qui comprennent l’économie, la santé, l’éducation, les infrastructures, le transport aérien et ferroviaire, l’industrie, le commerce, les mines, l’énergie, le sport, la culture, les technologies de l’information et de la communication et le tourisme.
A rappeler au passage que les BRICS ont été fondés en 2006 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. L’Afrique du Sud les a rejoints en 2011. Le groupe s’est élargi cette année lorsque l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis sont devenus membres à part entière.
Le 2 septembre, Bloomberg a rapporté, citant des sources, que la Turquie avait officiellement demandé à rejoindre les BRICS, invoquant “la nécessité de coopérer avec les pays en développement”.
Et déjà en juin, le ministre zimbabwéen de la Défense, Oppah Muchinguri-Kashiri, a annoncé que le pays était prêt à rejoindre le groupe des BRICS.
Plusieurs autres pays ont également fait part officiellement de leur intention de rejoindre l’organisation. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré que l’un des critères clés pour que Moscou accueille de nouveaux membres est que tout pays souhaitant rejoindre les BRICS s’abstienne de participer à des sanctions unilatérales illégales.