Abdelakrim Zbidi, candidat à la présidentielle, était l’invité sur Shems fm où il était question d’évoquer plusieurs sujets.
En effet, Abdelkarim Zbidi a décidé de se présenter à l’élection présidentielle en raison de la situation actuelle du pays. Il souligne qu’il avait décidé de se présenter après avoir estimé que la situation dans le pays n’était pas rassurante. Une décision prise après mûre réflexion.
Il précise : « Si je me présente, c’est pour assurer le processus de la transition démocratique qui est en danger. Je n’aimerais pas voir la présidence de la République tomber entre les mains de gens de la mafia, de la contrebande. Je ne veux nommer personne. Et ce qui se passe en ce moment n’inspire pas confiance. Même si on a fait des grands pas dans le processus de transition démocratique, le chemin reste encore long. Aujourd’hui, le processus démocratique est en danger. Quand je vois la situation si on ne réussit pas ce processus, cela sera un retour en arrière. «
Abdelkrim Zbidi a également fait savoir qu’il a l’avantage de n’accepter aucune tâche à moins qu’il l’a mène de la meilleure façon possible, et d’ajouter qu’il demeure toujours un soldat volontaire pour la patrie.
Quant à sa relation avec le défunt Béji Caïd Essebsi, il souligne : « J’avais des relations privilégiées avec le défunt président de la République basée sur la confiance. Lors de notre dernière rencontre, il était inquiet pour la Tunisie. »
Abdlekarim Zbidi : « Le Chef du gouvernement utilise les moyens de l’Etat pour sa campagne »
En réponse aux attaques de certains dirigeants du parti Tahya Tounes, Abdelkarim Zbidi a rappelé que le chef du gouvernement a démarré sa campagne électorale il y a plus de six mois, mais plus encore il a utilisé les appareils de l’Etat à des fins personnelles.
Il ajoute : « La nomination des gouverneurs et des délégués, n’est pas anodine. Mais plus encore, convoquer les délégués pour leur donner des directives pour les prochaines élections. Cela s’appelle comment? D’ailleurs combien de ministres, conseillers se présentent aux législatives alors qu’ils sont payés par l’Etat et plus encore qu’ils utilisent eux aussi les moyens de l’Etat. »
M. Zbidi a également rappelé que le Chef du gouvernement a utilisé un avion militaire pour ses déplacements, en exigeant des voitures blindées aussi.
Et de préciser : « Des visites pour inaugurer un congrès médical, et cela a coûté 40.000 dinars alors que cette visite était du rôle du ministre de la Santé. Tout comme la visite de Tozeur, l’inauguration d’une station de photovoltaïque dont le lancement sera prévu en 2020. Et cette visite a coûté au ministère 50 mille dinars. »
Enfin, il ajoute : « Tout ce que je viens de le dire, je l’ai déjà dénoncé mais pas à la télé. Mais dire que moi, à cause d’un journaliste contractuel qui est en congé, j’userais des moyens de l’Etat, il est de mon devoir de dire la vérité. Pour ceux qui me connaissent, je n’attaque jamais, mais je réponds quand je suis attaqué. »
Pour ce qui est du coup d’État contre BCE
En outre, Abdelkarim Zbidi revenait, dans une autre émission, sur le fameux « jeudi noir »; mais aussi sur l’hospitalisation de BCE, suivie de deux attentats. Il indique que certains députés se sont réunis pour statuer sur l’état de santé du Président de la République. Et ce, afin de déclarer son incapacité à gouverner.
Il conclut : « Si ce projet de coup d’Etat s’était poursuivi, je comptais mettre fin à cette tentative de coup d’Etat. »