Abdessatar Messaoudi, président du comité de défense d’Ayachi Zammel, a dénoncé, lundi 23 septembre 2024, les “violations des droits humains” dont souffre le candidat à la présidentielle du 6 octobre.
L’avocat a fait valoir que les nombreux déplacements nécessaires pour les procès de Ayachi Zammel, tenus dans plusieurs régions du pays, l’empêchent de bénéficier de son droit à la visite familiale. En conséquence, il ne peut pas recevoir le couffin hebdomadaire contenant nourriture et vêtements, celui-ci devant être réceptionné par le détenu en personne au sein du centre pénitentiaire.
Difficultés pour la défense
Me Messaoudi a également souligné les difficultés rencontrées par les avocats de M. Zammel pour le rencontrer avant les audiences. Ce qui complique leur travail de préparation. Ils peinent à le tenir informé du contenu des dossiers, à coordonner les interrogatoires et à le briefer sur les éléments essentiels de ses affaires. Selon l’avocat, le rythme effréné auquel le candidat est soumis semble indiquer une volonté du pouvoir de le condamner avant le 6 octobre.
Accusations et réponses de la défense
Rappelons qu’Ayachi Zammel a été condamné à un an et huit mois de prison par le Tribunal de première instance de Jendouba. Le candidat fait face à plusieurs affaires liées à des soupçons de falsification de parrainages, avec des procès s’étalant sur différents gouvernorats, où des plaintes ont été déposées à son encontre. Sa défense rejette les accusations, dénonçant ce qu’elle considère comme une aberration : la demande de parrainages non numérisés et non soumis à l’obligation d’une signature légalisée, rendant ainsi ces parrainages facilement contestables.
Contexte légal de l’affaire
A cet égard, notons que sa première arrestation remonte au 2 septembre 2024. M. Zammel est poursuivi en vertu de l’article 161 de la loi organique n° 2014-16 du 26 mai 2014, relative aux élections et aux référendums.