Les retraités d’aujourd’hui se rappellent peut-être quand ils étaient élèves ou étudiants de ce film américain célèbre de Stanley Kramer “It’s a mad, mad, mad world” (Un monde fou, fou, fou). Smiler Grogan, un cambrioleur tout juste sorti de prison, est accidenté sur une route californienne alors qu’il allait récupérer les 350 000 dollars qu’il avait cachés dans un parc. En mourant, il raconte son secret aux automobilistes qui s’étaient arrêtés pour lui porter secours. Une course-poursuite s’engage alors entre les automobilistes sur les routes, digne du grand banditisme, et c’est à qui récupère le premier le magot; et là, tous les coups sont permis, le but étant d’empêcher le poursuivant de dépasser et celui qui dépasse de s’éloigner.
Cette comédie tournée dans les années soixante du siècle dernier comporte d’évidentes similitudes avec la tragédie que vit le monde en ce début de siècle et de millénaire. La course folle des voitures et l’hystérie des conducteurs sur les routes californiennes dans le film de Stanley Kramer sont une image caricaturale, mais fort significative reflétant le déchaînement des Etats les uns contre les autres et la folie furieuse qui s’est emparée de leurs dirigeants.
Il va sans dire que dans le violent télescopage des Etats dans le monde d’aujourd’hui, il y a les agresseurs et les agressés, les pilleurs et les pillés, les forts et les faibles. Dans ce télescopage violent des Etats, il y en a deux qui sortent du lot et se distinguent par un comportement qui fait de leur politique une violation continue des règles de base de l’éthique, de la morale et du droit : les Etats-Unis et Israël.
Dans le film de Stanley Kramer, les bolides et les grosses cylindrées empêchent les voitures moins puissantes d’avancer vers le magot caché dans le parc. Dans le cinéma cauchemardesque américano-israélien, non seulement les Etats faibles n’ont pas le droit d’œuvrer à la préservation de leurs intérêts, mais les deux Etats-bandits poussent l’outrecuidance, l’impertinence et la prétention jusqu’à interdire à leurs ennemis de se défendre.
En relation avec la Syrie et l’Iran, le banditisme israélo-américain atteint des proportions ubuesques. Israël qui occupe le Golan syrien depuis plus d’un demi-siècle multiplie ses agressions armées et verbales contre le régime syrien, coupable à ses yeux d’avoir invité les forces iraniennes pour combattre à ses côtés et dont il exige le retrait immédiat et inconditionnel.
Israël, qui est assis sur deux cents têtes nucléaires, déverse quotidiennement des flots de haine et de rancœur contre l’Iran qu’il accuse de chercher à se doter de l’arme nucléaire, bien que les agences spécialisées, dont l’AIEA, démentent.
Israël qui depuis des décennies massacre les Palestiniens et occupe leurs terres, envoie ses dirigeants se lamenter, pleurnicher et demander l’appui politique dans les capitales européennes en répétant ad nauseam la rengaine de l’unique démocratie moyen-orientale entourée de barbares qui ont juré sa perte.
Le banditisme israélo-américain atteint des proportions ubuesques
Les Etats-Unis, depuis quelques années, se sont engagés dans ce que l’on peut appeler le banditisme planétaire. Ils ont impunément détruit l’Afghanistan, l’Irak et la Libye, et sont furieux que Bachar survive en écrasant les terroristes que Washington a aidés, armés et tente jusqu’à ce jour de maintenir dans un état de combativité.
Frustrés de voir Bachar l’emporter sur le terrorisme, furieux de le voir se préparer à avancer vers la frontière jordanienne en vue de nettoyer les dernières poches terroristes, les Etats-Unis, qui occupent illégalement des terres en Syrie et y ont construit en toute illégalité des bases militaires, poussent le ridicule jusqu’à menacer Bachar de représailles s’il ose aller jusqu’au bout dans l’entreprise de libération de son pays…
Le banditisme américain avec l’Iran n’est pas moins virulent ni moins hargneux. S’il y a un pays qui depuis près de 70 ans n’arrête pas de souffrir des interférences dans ses affaires intérieures des politiciens et des espions américains, c’est bien l’Iran. Mais l’Iran est loin d’être le seul à subir ces interférences américaines extrêmement dommageables pour son économie et pour ses efforts de développement.
Tout comme dans les quartiers mal famés, les caïds et les bandits font tout pour que nul n’ait les moyens de résister à leurs exactions et leurs abus, les Etats-Unis dans le monde et Israël au Moyen-Orient font tout pour qu’aucun pays n’ait les moyens de résister à leur banditisme dévastateur. Ce n’est pas un hasard si les sondages d’opinion aux quatre coins de la planète donnent ces deux pays, de plus en plus isolés du reste sur la scène internationale, comme étant les deux menaces majeures pour la paix dans le monde.