Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, est intervenu à la Conférence ministérielle de la Francophonie à l’occasion de la préparation du XIXème Sommet de la Francophonie; et ce, en présence du président de la Conférence et de la secrétaire générale de l’OIF.
« J’aimerais de prime abord remercier la France pour sa chaleureuse hospitalité et réitérer mes sincères félicitations au Président de la Conférence, M. Jean-Noël Barrot. Je lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions à la tête de la diplomatie française et dans sa présidence de nos travaux.
Il me plait également de rendre hommage à Mme la Secrétaire Générale pour l’excellent travail accompli avec son équipe en préparation du Sommet de Paris-Villers-Cotterêts.
Je me réjouis particulièrement de participer à ce grand rassemblement de la famille francophone à un moment où la Tunisie s’apprête à céder la présidence du Sommet de la Francophonie à la France, deux ans après celui de Djerba dont le succès n’a pas manqué de donner une impulsion à notre action commune en faveur d’une francophonie plus dynamique, innovatrice et entreprenante.
Assurer à la jeunesse les moyens d’entreprendre en français, commande aux gouvernements et institutions francophones d’investir massivement dans l’éducation publique et privée ainsi que dans la formation professionnelle et de faciliter l’accès aux nouvelles technologies.
En effet, le thème « Créer, innover et entreprendre en français » du Sommet de Paris-Villers-Cotterêts suppose une réflexion profonde de l’action de la francophonie dans le monde afin de lui donner une dimension attrayante, notamment pour nos jeunes, que nous devons encourager à faire preuve de créativité et d’innovation afin d’être des acteurs influents sur la scène mondiale.
Assurer à la jeunesse les moyens d’entreprendre en français, commande aux gouvernements et institutions francophones d’investir massivement dans l’éducation publique et privée ainsi que dans la formation professionnelle et de faciliter l’accès aux nouvelles technologies.
Nos jeunes doivent bénéficier des formations accessibles en termes de coût et adaptées aux réalités du marché mondial, et avoir accès aux ressources nécessaires pour créer des entreprises locales et internationales, renforcer les partenariats entre les pays francophones et faciliter les échanges d’idées, de capitaux et de talents.
Le Sommet de Djerba, dont le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone » s’est déjà inscrit dans cette logique. A cette fin, mon Ministère a organisé au mois de juin dernier un évènement économique sur les perspectives de développement des Industries Culturelles et Créatives (ICC) dans l’espace francophone.
Un colloque littéraire a été également organisé récemment par le MAE sur le thème : « L’insularité dans la Littérature francophone et en Méditerranée : entre ouverture sur l’autre et repli ? » qui a permis entre autres de débattre de l’interculturalité et de la rencontre des cultures en Méditerranée à l’effet de rendre hommage à la belle ile de Djerba, désormais inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.
Aujourd’hui, la diaspora tunisienne qui compte plus de 1,8 million de personnes, dont la plus importante se trouve en France, constitue une ressource stratégique en termes d’investissement, de transfert de savoir-faire et de réalisation de projets dans l’espace francophone.
L’engagement de la Tunisie dans le cadre du pacte numérique mondial en matière d’inclusion numérique, de protection et de promotion de la diversité culturelle constitue le meilleur garant pour une éclosion soutenue de nouvelles startups.
Il demeure primordial à nos yeux de mettre en exergue le rôle assumé par nos diasporas respectives dans le processus de développement de nos pays.
Aujourd’hui, la diaspora tunisienne qui compte plus de 1,8 million de personnes, dont la plus importante se trouve en France, constitue une ressource stratégique en termes d’investissement, de transfert de savoir-faire et de réalisation de projets dans l’espace francophone.
Par ailleurs, la Tunisie est présente au Village francophone où un pavillon tunisien a été aménagé offrant une expérience innovante aux visiteurs, les invitant à découvrir la diversité et la richesse de la culture tunisienne à travers des conférences, des performances musicales et des projections de films tunisiens.
S’agissant de la dimension économique, un grand nombre d’entreprises et startups tunisiennes ainsi que des représentants de structures d’appui économiques participent actuellement au Salon FrancoTech pour explorer les opportunités d’affaires.
La Francophonie, en tant qu’instrument du multilatéralisme qui se veut efficient dans les relations internationales, devrait associer sa voix de la manière la plus vigoureuse à celles qui ne cessent de condamner le génocide perpétré contre les populations civiles à Gaza en Palestine par la force occupante, tout comme les atrocités commises sur le Liban.
La Francophonie, en tant qu’instrument du multilatéralisme qui se veut efficient dans les relations internationales, devrait associer sa voix de la manière la plus vigoureuse à celles qui ne cessent de condamner le génocide perpétré contre les populations civiles à Gaza en Palestine
Une situation dangereuse qui interpelle notre conscience collective, notre sens de l’humain, non seulement en tant que communauté linguistique et culturelle mais également et surtout en tant que communauté animée par les mêmes idéaux de paix, de solidarité et de coexistence pacifique.
Dans quelques heures, la Tunisie passera le témoin à la France pour continuer l’action francophone selon les mêmes valeurs que nous partageons, à savoir la paix, la sécurité, le co-développement, la coresponsabilité solidaire et la coprospérité pour un meilleur rayonnement de la Francophonie dans le monde ».
——————-
Articles en relation :
