L’Algérie et l’Italie ont signé, jeudi 1er février 2024, un nouvel accord de coopération en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité transfrontalière. Et ce, à l’occasion de la visite en Algérie du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Cet accord intervient dans le cadre d’un remarquable effort algérien visant à redynamiser une série d’accords de sécurité avec un certain nombre de pays, au cours de la période récente.
Accompagné de son homologue algérien Ibrahim Mourad, M. Piantedosi a déclaré après la signature de l’accord : « Nous avons signé un accord important. Mais ce qui vient après la signature est encore plus important pour nous. Car l’accord permet de créer des opportunités pour que nos bureaux puissent rester vigilants pour lutter contre le trafic d’êtres humains et le terrorisme ».
Le responsable italien a ajouté : « Nous nous sommes promis de le mettre rapidement en œuvre et de commencer à travailler concrètement dans les plus brefs délais. »
Ainsi, cet accord remplace partiellement celui de 1999 entre l’Italie et l’Algérie. Il prévoit l’échange et la mise à jour d’informations dans le domaine de la coopération et de la coordination en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité transfrontalière dans divers domaines.
De son côté, le ministre algérien de l’Intérieur, Ibrahim Mourad, a révélé que le nouvel accord vise la coordination des efforts pour lutter contre « les délits liés aux drogues et aux substances psychotropes, la traite d’êtres humains, l’immigration clandestine, la délinquance électronique et économique ». Et ce, en plus des « domaines dans lesquels les efforts doivent être coordonnés. En particulier les nouvelles drogues et substances psychotropes, la traite des êtres humains et le trafic de migrants; ainsi que les domaines de la lutte contre la cybercriminalité, de la protection de l’enfance et de la lutte contre la criminalité économique ».
A cet égard, notons qu’au cours de l’année écoulée, l’Algérie a cherché à actualiser une série d’accords de coopération sécuritaire et judiciaire avec plusieurs pays. Et ce, pour assurer un meilleur contrôle de l’information et lutter contre la criminalité transfrontalière sous ses diverses formes, notamment la criminalité électronique et économique et la contrebande d’argent. Comme elle a mis à jour les accords de sécurité avec la Tunisie il y a deux semaines; ainsi qu’avec l’Espagne, le Liban, l’Arabie Saoudite et d’autres. Notamment à la lumière des efforts locaux pour récupérer les fonds volés et limiter les activités des opposants à l’étranger.
Enfin, notons que lors de la visite du ministre italien, l’accent n’a pas été mis sur la question de la migration irrégulière à travers mer. Même si l’Italie était auparavant considérée comme l’un des pays d’accueil des migrants syriens au départ des côtes algériennes. Mais les autorités algériennes ont durci les mesures prises pour surveiller les côtes, empêcher le départ des migrants et démanteler les réseaux de passeurs d’immigrés. Ce qui a poussé les deux pays à dépasser le débat sur le dossier, l’Italie n’ayant pas enregistré d’arrivée d’immigrés en provenance d’Algérie depuis un certain temps.