La grève des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitaliers prévue, demain mercredi, dans tous les hôpitaux universitaires de la République est maintenue. C’est ce qu’a annoncé mardi la secrétaire générale du syndicat, Ahlem Behadj. Elle explique les raisons de la grève.
Cette décision intervient suite à la non application des dispositions réglementaires de la convention sectorielle conclue le 6 octobre 2020. La dégradation du secteur de la santé publique motive cette grève. La convention prévoit, notamment, l’élaboration de décrets relatifs à l’alignement du statut des médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires sur celui des médecins hospitalo-universitaires et la création d’une prime de rentrée universitaire et d’une prime d’enseignement. Ainsi que l’augmentation de la prime d’encadrement.
La convention n’a pas été appliquée par les ministères concernés. Il s’agit des ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la Fonction publique, des finances, de l’économie et du développement de l’investissement.
D’ailleurs, le phénomène de la migration des médecins s’est accru au cours de la dernière période. Il a aggravé la « situation alarmante » du secteur de la santé publique. En effet, environ 80% des nouveaux diplômés du secteur médical sont partis travailler à l’étranger en 2019. Et 70% des médecins de famille ont exprimé leur intention de quitter le pays.
En outre, la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) n’a pas honoré ses redevances financières envers les hôpitaux. D’ailleurs, les hôpitaux souffrent d’un déficit chronique. Le Syndicat avait appelé à augmenter le budget du ministère de la Santé. La plupart des hôpitaux souffrent d’une grave pénurie de cadres médicaux et para-médicaux. Et ce, en raison, notamment, du non remplacement des départs à la retraites et des cadres qui ont quitté le pays.
Avec TAP