L’Observatoire national de l’Agriculture (ONAGRI) a publié aujourd’hui une étude sur “l’effet de l’accroissement de la consommation de l’huile d’olive sur la valeur des échanges extérieurs des huiles”. Cette étude a été élaborée par Aloui Nizar et Mme Zidi Wided.
Le coût des importations totales des huiles végétales subventionnées destinées à la consommation s’était élevé à 339MD en 2019. Il représente 63% du coût total des importations des huiles végétales évalué à 532,5 MD.
Il en découle ainsi qu’en 2019 la Tunisie a importé pour une valeur totale de l’ordre de 532,5 MD des huiles végétales, à un prix unitaire qui avoisine 2,03D/Kg. Répartis entre 339 MD pour l’importation des huiles végétales de consommation subventionnées, notamment des huiles de soja et de palme, 95 MD pour l’importation des huiles végétales de consommation non subventionnées, notamment des huiles de maïs et de tournesol, et 98 MD pour l’importation d’autres types d’huiles végétales.
L’étude a rappelé que la Tunisie continue de subventionner les autres huiles végétales importées générant ainsi des dépenses de consommation. Celles-ci ont atteint environ 250 millions de dinars en 2019. Notons que la subvention annuelle moyenne par tête pour les huiles à graines est de l’ordre de 20,67 DT.
En effet, le prix réel du litre est de 2,560 DT (Ministère du Commerce). Il est vendu à 0.900 DT le litre pour les consommateurs. La subvention de l’Etat est à hauteur de 1.660 DT/l soit 65% de sa valeur réelle.
174 mille tonnes consommées en 2019
Selon cette même étude, le principal panier des huiles végétales de consommation importées est composé principalement des huiles de soja, de palme et de tournesol.
Au sein de ce panier, l’huile de soja représente la fraction la plus importante des importations. L’huile de soja représente 61% du total des importations suivie de l’huile de palme (26%) et de l’huile de tournesol (12%).
Pour rappel, la consommation apparente a atteint en 2017 un niveau de 212000 tonnes. La moyenne de la période 2010-2018 est de l’ordre de 182000 tonnes.
En effet, en 2019 les quantités annuelles des huiles végétales subventionnées consommées ont atteint 174 mille tonnes.
Les auteurs de l’étude ont rappelé qu’avec la persistance de la crise, la chute des prix à la production des olives, certains appellent à suivre –immédiatement-une nouvelle politique commerciale. Celle-ci vise à promouvoir le marché local. Et ce, en substituant une partie de la consommation des huiles végétales subventionnées par l’huile d’olive. A travers la réorientation des subventions à la consommation.