L’Association des municipalités arabes (environ une centaine de localités) a déclenché une grève, mardi 5 mai 2020. Et ce pour protester contre le manque d’aides du gouvernement pour faire face à la crise du coronavirus : seulement 2,3% des aides fournies aux municipalités de l’Etat hébreu.
Tous les habitants de la Palestine occupée ne sont pas égaux face à la pandémie du coronavirus. C’est du reste le message qu’ont voulu délivrer les arbres vivant dans l’Etat hébreu (près de 20% de la population). Ils ont lancé, le mardi 5 mai 2020, une grève illimitée.
La grève a été déclenchée par l’Association des municipalités arabes (environ une centaine de localités). Elles protestent contre le manque d’aides du gouvernement. Et ce pour faire face à la crise du coronavirus : seulement 2,3% des aides fournies aux municipalités de l’Etat hébreu.
L’Association a ainsi refusé de s’inscrire dans un programme de déconfinement. Et ce en décidant de ne pas rouvrir les établissement d’enseignement en attendant de pouvoir bénéficier des aides nécessaires.
Autre action engagée : une manifestation a été organisée, à Jérusalem, lundi 4 mai 2020, devant le siège du ministre des Finances israélien scandant des slogans dénonçant la marginalisation et l’exclusion dont font l’objet les communes arabes. D’autant plus que les autorités reconnaissant des besoins de l’ordre de 20 millions de dollars (environ 58 millions de dinars) par mois pour faire face à la pandémie.
La population arabe constitue 48% des pauvres
Musulmans, chrétiens et druzes, les arabes israéliens sont des laissés pour compte dans l’Etat hébreu. Citoyens, ils possèdent cependant la nationalité arabe : une distinction importante qui permet à l’Etat de les distinguer des citoyens juifs. Et de pratiquer à leur encontre une politique d’apartheid largement dénoncée.
Exemples sans doute de cet apartheid, les Arabes gagnent en moyenne 69 % de ce que gagnent les Juifs israéliens. La population arabe constitue 48% des pauvres dans l’Etat hébreu alors qu’ils constituent 20% de la population.
Pourtant les arabes sont aujourd’hui aux avant-postes de la lutte contre la pandémie. Des chiffres du ministère de l’Intérieur israélien, publiés récemment par le quotidien Haaretz, indiquent que 17 % des médecins, un quart des infirmiers et un pharmacien sur deux sont arabes.