Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale par intérim, Mohamed Ridha Chalghoum et l’Ambassadeur de Suisse en Tunisie, Etienne Thévoz procédaient aujourd’hui à la signature d’une convention. Celle-ci porte sur la mise en œuvre de la deuxième phase du Projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de Terroir (PAMPAT 2).
En effet, le projet PAMPAT vise à renforcer la commercialisation des produits du terroir tunisien. La Confédération suisse le finance à hauteur de 4,1 millions de Francs suisses. Soit environ 12 MDT. Et c’est l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) qui le met en oeuvre.
Par la même occasion, la signature d’une deuxième convention relative au Programme global sur le textile et l’habillement (GTEX) a eu lieu. Programme que met en œuvre par le biais du Centre du Commerce International (ITC) depuis 2018.
PAMPAT 2
Ainsi, PAMPAT 2 vise à approfondir, compléter et consolider les résultats de la première phase du projet. Et ce, pour continuer à améliorer la valorisation des produits du terroir. Le projet s’étendra jusqu’en 2024. Il se poursuivra avec la promotion de la filière figue de barbarie par l’ajout de nouvelles chaines de valeurs spécifiques (dérivés des dattes, grenades, tomates séchées).
Par ailleurs, ce sera l’agence d’exécution ONUDI qui se chargera de ce nouveau projet. Et ce, en étroite collaboration avec les ministères et les institutions concernés. Il s’agit du: ministère de l’Industrie et le ministère de l’Agriculture; l’APIA; CEPEX; GICA; GID; GIFRUITS; et de l’INNORPI. L’Institut de la Propriété Intellectuelle Suisse (IPI) et le Programme Suisse de Promotion des Importations SIPPO appuieront également la mise en œuvre du PAMPAT 2.
En outre, notons que le programme régional GTEX intervient dans cinq pays prioritaires. A savoir: l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, le Kirghizstan et le Tadjikistan. Sa dotation en termes de budget total est de 9500 millions de Francs suisses. Avec notamment 1,7 millions pour la Tunisie (environ 5 MDT).
Bilan du PAMPAT
Car, lancé en 2013, le Projet PAMPAT facilite l’accès aux marchés. Il améliorait les conditions socio-économiques des producteurs et développait les chaînes de valeur de trois produits typiques du terroir tunisien. A savoir la harissa, la figue de Djebba et la figue de barbarie.
De même, rappelons que PAMPAT permettait à la filière de la Harissa tunisienne de bénéficier d’un label de qualité alimentaire certifié, le “Food Quality Label”. La filière figue de barbarie biologique a, quant à elle, connu un grand essor, à Kasserine notamment. Et ce, à travers la création d’entreprises. Mais également par le développement et la commercialisation d’une large gamme de nouveaux produits cosmétiques et agroalimentaires.
De son côté, la figue de Djebba devenait le premier fruit en Tunisie à obtenir la certification “Appellation d’Origine Contrôlée” (AOC).
De plus, PAMPAT soutenait le développement participatif public-privé du premier inventaire tunisien de produits agroalimentaires typiques. En répertoriant 220 produits phares de l’ensemble du pays.
Enfin, PAMPAT appuyait aussi l’organisation de la première et de la deuxième édition du “Concours Tunisien des Produits du Terroir”. Lequel est une duplication d’un concours suisse existant de produits de terroir.
Au terme de ces deux concours, plusieurs produits médaillés ont bénéficié d’un vaste programme de promotion permettant de faciliter leurs accès aux marchés locaux et internationaux et d’améliorer les revenus des producteurs.