Selon le FMI, la croissance dans les pays exportateurs de pétrole de la région a atteint environ 2,5 % en 2014 et devrait rester à ce niveau en 2015. L’an prochain, la croissance devrait monter à 3,5 %. Cependant, pour que cette prévision se réalise, la situation sécuritaire devrait se stabiliser et la production de pétrole se redresser dans les pays exportateurs de pétrole, hors Conseil de coopération du Golfe.
En dépit d’une baisse de moitié des prix du pétrole entre juillet 2014 et avril 2015, les pays exportateurs de pétrole ont réussi à maintenir leur croissance stable, en utilisant les amortisseurs financiers qu’ils ont accumulés au cours des dix dernières années, a déclaré Masood Ahmed, Directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, lors d’une conférence de presse organisée à Dubaï.
Toutefois, ces pays enregistrent une baisse considérable de leurs recettes d’exportation. Le recul des prix du pétrole transformera l’excédent des transactions courantes que dégagent depuis longtemps les pays exportateurs de pétrole de la région en un déficit de 22 milliards de dollars en 2015 ; les recettes d’exportation devraient être inférieures d’environ 380 milliards de dollars aux prévisions datant d’avant la baisse des prix du pétrole.
Les budgets des pays exportateurs de pétrole sont aussi gravement touchés par la chute des prix du pétrole : les soldes budgétaires se détériorent, avec un déficit moyen de 8,5% du PIB.
En raison d’une forte hausse des dépenses ces dernières années, les budgets sont vulnérables à une baisse des prix du pétrole, a noté M. Ahmed. « La plupart des pays de la région ne peuvent pas équilibrer leur budget lorsque que le prix du pétrole s’approche de 60 dollars le baril», a-t-il déclaré.