Chaque année, l’ambassade de Suisse en Tunisie lance un appel à candidatures pour des bourses d’excellence destinées aux doctorants tunisiens, toutes disciplines confondues. La sélection repose sur la qualité des projets et leur potentiel à renforcer les partenariats universitaires tuniso-suisses.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de coopération scientifique bilatérale, soutenue par des programmes comme « Excellence in Africa » (piloté par l’EPFL) et « Leading House MENA ». Ces programmes ont permis le développement d’une vingtaine de projets conjoints ces dernières années, couvrant des domaines variés : santé, climat, éducation, reproduction, hydrogéologie, et urbanisme.
La rencontre organisée par l’ambassadeur de Suisse à Tunis a permis de présenter une série de projets scientifiques novateurs issus de la coopération tuniso-suisse. Ces initiatives couvrent des domaines variés, allant de la recherche médicale en passant par la promotion de la science ouverte, l’innovation technologique. Cet échange a illustré la vitalité des partenariats scientifiques entre les deux pays et a mis en avant le dynamisme et le savoir-faire des chercheurs tunisiens, renforçant ainsi les liens de coopération et d’innovation entre la Tunisie et la Suisse.
Parmi les réalisations marquantes :
- L’Institut Pasteur de Tunis et l’EPFL collaborent sur un traitement innovant contre la maladie de Parkinson à partir de venins d’animaux.
- L’ISTEUB et l’EPFL travaillent sur la résilience de l’habitat urbain en Afrique.
- Quinze projets tunisiens ont émergé via « Leading House MENA » entre 2018 et 2024.
Des figures comme Nour Ghalia Abbassi, diplômée de l’EPFL et cofondatrice de la start-up DigeHealth à Zurich, illustrent le dynamisme de cette coopération. Elle incarne l’ambition de faire de la Tunisie un hub d’innovation technologique en Afrique.
Rappelons qu’ en 2024, la Suisse s’est une nouvelle fois hissée au sommet de l’Indice mondial de l’innovation (GII), publié chaque année par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Ce classement évalue les pays selon leurs capacités et performances en matière d’innovation. La Suisse confirme ainsi, pour la quatorzième année consécutive, son statut de leader mondial, illustrant sa remarquable aptitude à produire et à diffuser des connaissances et des technologies.
L’engagement de la Suisse en faveur de la recherche et du développement se traduit également par un investissement conséquent : le pays consacre 3,4% de son produit intérieur brut (PIB) à la R&D, un indicateur clé de son soutien à l’innovation comme moteur de croissance économique et de progrès social.
Au-delà de son classement dans le GII, la Suisse se distingue par la densité de ses pôles scientifiques et technologiques d’envergure internationale. Selon l’OMPI, ces centres d’excellence, à l’image de ceux de Zurich ou Lausanne, témoignent de l’intense activité scientifique et technologique du pays.