Le comité de défense de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a organisé une conférence de presse ce vendredi 7 mars 2025, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes. Lors de cette conférence, il a annoncé que le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) des Nations Unies a rendu son avis dans l’affaire, demandant la libération immédiate d’Abir Moussi.
Selon le comité, le GTDA a conclu qu’aucune preuve présentée ne justifie l’arrestation de Mme Moussi, ce qui conforte l’argument selon lequel sa détention est arbitraire. Cette décision du GTDA intervient après que le comité eut déposé une plainte officielle auprès de cette instance des Nations Unies, soulignant les violations des droits humains dans cette affaire.
À l’issue de la conférence, Nafâa Laribi, membre du comité de défense d’Abir Moussi, a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que le GTDA a demandé la libération immédiate d’Abir Moussi. Cet avis a été rendu entre le 11 et le 15 novembre 2024, et la notification officielle a été envoyée au gouvernement tunisien le 26 février 2025. Il a rappelé que le GTDA considère Abir Moussi comme étant en état de détention arbitraire.
Selon M. Laribi, cela est significatif, car la Tunisie est partie à plusieurs conventions internationales, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que ses protocoles additionnels. La Tunisie a adhéré à ces conventions sans réserve entre février et mai 2011, reconnaissant ainsi la compétence du GTDA pour traiter les affaires de détention arbitraire. Ainsi, le GTDA demande la remise en liberté d‘Abir Moussi. Il est attendu que le gouvernement notifie la date de sa libération.
Évoquant les magistrats et fonctionnaires impliqués dans cette affaire, Nafâa Laribi a indiqué qu’ils pourraient être poursuivis à l’étranger, selon la compétence universelle de certains pays. Il a précisé que « la situation pourrait nuire à la réputation de la Tunisie, ce qui pourrait avoir des conséquences diplomatiques et économiques, notamment en compromettant les aides financières internationales. » Tout d’abord, les conséquences seraient économiques et diplomatiques.
Ainsi, il souligne à cet effet que » une condamnation de ce type pourrait affecter les relations avec l’Union européenne, notamment en ce qui concerne la convention de libre-échange de 1995, qui exige le respect des standards élevés de protection des droits de l’homme. Le Parlement européen pourrait réévaluer sa coopération avec la Tunisie. «