Le secteur de l’élevage en Tunisie est confronté à plusieurs défis significatifs, notamment la dépendance aux importations. Cette dépendance compromet la sécurité alimentaire nationale en rendant le pays vulnérable aux fluctuations du marché international.
L’UTAP a organisé ce mercredi 12 février un panel avec le laboratoire de recherche des ressources génétiques animales pour optimiser la chaîne de valeur des produits animaux. Les objectifs incluent notamment l’amélioration génétique.
Présent lors de cet événement, Faycel Ben Jeddi, professeur d’enseignement supérieur agricole à l’Institut national agronomique de Tunisie, a mis l’accent sur l’importance de la filière de production laitière et de viandes, qui occupe une place stratégique au niveau national.
Il précise dans ce contexte l’importance des ressources fourragères locales ou autochtones pour améliorer la résilience face au changement climatique.
Actuellement, le secteur est vulnérable aux changements climatiques et aux conditions nationales et internationales. Il s’agit de chercher à valoriser les ressources pour obtenir une production durable tant en quantité qu’en qualité.
Il rappelle également que les défis actuels incluent le changement climatique affectant toute la planète mais touche particulièrement la Tunisie en raison de sa situation géographique sensible aux sécheresses et à la dégradation des sols.
Selon lui, pour y faire face, il est crucial d’améliorer la fertilité des sols via un couvert végétal adapté.
Tout en concluant: « Pour atteindre cet objectif, il faut valoriser les ressources autochtones capables de résister aux conditions environnementales actuelles ».
Il convient de noter qu’en Tunisie, parmi plus de 2000 espèces potentiellement consommables par les animaux (plus de 600), certaines sont stratégiques pour être mises en valeur afin de répondre aux besoins du cheptel national tout en renforçant sa résilience face au changement climatique.