La Tunisie a commencé à mettre en œuvre une nouvelle réglementation concernant les chèques, qui est entrée en vigueur le 2 février 2025. Cette réforme, visant à moderniser l’utilisation des chèques et à réduire les problèmes de chèques sans provision, introduit plusieurs changements majeurs qui suscitent des inquiétudes parmi les entreprises et les individus.
Rencontré lors d’un événement récent organisé par la CONECT, Abdallah Tanazefti, président du groupement professionnel national de transport & logistique, a fait savoir que les entreprises et particuliers expriment un manque d’informations claires sur la manière de fonctionner de la nouvelle plateforme dédiée aux chèques. Cela complique l’accès et augmente le risque d’erreurs.
Il estime que la plateforme est actuellement peu fiable en raison de bugs techniques, ce qui rend difficile sa mise en œuvre efficace. Tout en ajoutant : « Les sociétés doivent gérer plusieurs comptes et sociétés, nécessitant une accumulation précise d’informations pour éviter les erreurs administratives ».
En outre, il met également l’accent sur la limitation du montant des chèques à 30 000 dinars. Ce qui affecte négativement les commerçants et ménages à faibles revenus.
Pour les difficultés financières, il rappelle que l’impossibilité de recourir aux paiements différés par chèque aggrave les difficultés financières de certaines entreprises, notamment celles du secteur formel ou ayant besoin de flexibilité dans leurs transactions.
Par ailleurs, il propose comme solutions l’adaptation rapide des entreprises aux nouveaux modes de paiement comme le virement bancaire ou le paiement électronique pour compenser l’utilisation réduite des chèques.
En conclusion, cette nouvelle réglementation promet une modernisation nécessaire. Mais elle pose également des défis immédiats que le gouvernement comme le secteur privé devront relever rapidement pour assurer une transition fluide vers ces nouvelles pratiques financières.