La visite de Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres d’Italie est attendue à Tunis. Plus encore, comment est-elle perçue sur le plan diplomatique? Alors qu’elle intervient après une série de visites de responsables américains puis européens en Tunisie. Et plus récemment des ministres belge et portugais des affaires étrangères et du ministre italien de l’intérieur.
Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, livre son analyse diplomatique, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Ainsi, il estime que cette visite s’inscrit dans une démarche politico-diplomatique qui dépasse, selon toute apparence, le cadre bilatéral tuniso-italien.
Selon lui, Giorgia Meloni sera probablement porteuse d’un message de l’UE et du G7 (suite au dernier sommet de Hiroshima où il a été question de la Tunisie). Avec une exhortation au ressaisissement par le pouvoir tunisien qui se rapprocherait de l’ultimatum.
Il précise à cet effet : » Cette rencontre portera également sur la stabilisation économique et politique en Tunisie. Notamment la conclusion de l’accord avec le FMI qui a toujours fait partie des attentes des USA, du G7 et de l’Union européenne. Toutefois, tout refus tunisien d’entreprendre des réformes crédibles (ce qui pourrait inclure un volet politique) pourrait être considéré avec ses répercussions socio-économiques sur la Tunisie et son rôle dans l’exacerbation de la vague migratoire vers l’Europe et en premier lieu l’Italie. Cela impliquerait une menace à la sécurité régionale et possiblement un motif, dans un horizon peut être lointain mais qu’il serait prudent de pas exclure, pour la mise en œuvre du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies ou de l’article 5 de la Charte atlantique. »