C’est un consortium euro-méditerranéen qui développera en collaboration, à travers ses Laboratoires vivants (Living Lab) situés dans toute la Méditerranée, des modèles opérationnels d’agriculture agroécologique à base de carbone.
Le projet FARMS4CLIMATE (F4C) repose principalement sur une prémisse : pour provoquer un changement dans la société, il est important de fournir des mesures économiques qui le soutiennent, mais il est encore plus crucial de provoquer des motivations socioculturelles à un niveau plus large. Les agriculteurs doivent s’inspirer d’une vision avec laquelle ils peuvent se connecter et l’utiliser pour mener des actions qui vont au-delà des considérations économiques strictes.
L’ambition principale du consortium FARMS4CLIMATE (F4C) est de rendre la culture du carbone opérationnelle pour les petits exploitants. Deux partenaires tunisiens, l’Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF)– Université de Carthage et une société de recherche SQLI Services –Campus Manouba- vont animer un Laboratoire vivant et vont aussi aider au développement d’un certain nombre d’outils d’aide a la décision, y compris la création d’une plate-forme Blockchain de crédit carbone, d’outils intelligents pour surveiller, rendre compte et valider les différents pools C au niveau de la ferme agricole, un système de comptabilisation et d’échange de crédits C, tout au long de la chaîne de valeur où les propositions de valeur différentielle sont basées sur une gestion vertueuse de C. Aussi, dans le but de passer vers une gestión plus générative,
l’Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts de la Tunisie va mettre en oeuvre un Laboratoire vivant pour les communautés, les agriculteurs et tous les acteurs impliqués dans l’agriculture forestriere (agroforesterie) pour qu’ils puissent proposer, développer et tester des solutions qui rendent ce secteur plus efficace, durable et équitable.
Le projet FARMS4CLIMATE, dont le site https://www.
Il est important de noter que FARMS4CLIMATE comprend que les technologies seules ne sont pas suffisantes pour transformer efficacement les agrosystèmes et agroforesteries. Pour cette raison, le consortium propose une stratégie de transformation qui comprend quatre éléments :
1) un «élément de changement», qui dans ce cas sera une pratique agricole régénératrice spécifique avec des avantages économiques démontrés ainsi qu’une capacité de séquestration du Carbone ( C );
2) un «agent de changement» un agriculteur durable (et un détenteur de site de démonstration) engagé à montrer la voie à suivre;
3) une approche ascendante qui peut impliquer les parties prenantes dès les premiers stades, qui est un programme de laboratoire vivant « Living Lab » conçu pour l’inspiration et la validation des innovations;
4) une approche multi-acteurs pour aligner les visions et les intérêts, ce qui est déjà évident dans la structure du consortium qui comprend des agriculteurs, des organisations agricoles, des centres de recherche agronomique, des développeurs et des analystes de données numériques ainsi que des institutions publiques méditerranéennes et internationales.
De ce fait, le consortium FARMS4CLIMATE exécutera des laboratoires vivants (LL) avec une telle approche stratégique dans cinq endroits méditerranéens différents (un en Tunisie, deux en Italie, un en Égypte, et un en Espagne).
Chaque programme se concentrera sur une pratique régénératrice spécifique, visant à créer cinq organisations communautaires (OC) qui peuvent stimuler la croissance économique en intégrant une gestion vertueuse du carbone intégrée dans les principes agroécologiques et grâce à des innovations frugales.
Le consortium
Par ailleurs, le consortium fournira les connaissances et les outils nécessaires aux organisations communautaires pour déterminer de manière autonome leur plan d’action, qui visera à améliorer la rentabilité agricole pour les petits exploitants méditerranéens en:
- offrant une méthode pour différencier les produits (c.-à-d. carbone négatif) et donc obtenir des marges plus élevées;
- générer de multiples sources de revenus (c.-à-d. compensation carbone, augmentation du tourisme);
- reconnaître le rôle des femmes dans le cycle économique;
- permettre numériquement le partage des ressources et des connaissances;
- simplifier l’accès aux marchés grâce à la mise en commun des récoltes et à la promotion de chaînes de distribution à découvert;
6) ouvrir la voie à l’émergence d’économies d’échelle localisées. Dans le même temps, FARMS4CLIMATE améliorera la résilience et la durabilité environnementale en:
- favorisant la transition de modèles agricoles à forte contribution à des modèles agricoles basés sur la biodiversité;
- diffusion d’une boîte à outils pour l’agroforesterie et la gestion biologique spécifique pour les petits exploitants méditerranéens;
- amélioration de l’utilisation des ressources dans les agrosystèmes, en mettant particulièrement l’accent sur l’eau;
- prévention de la dégradation des sols par l’érosion et les pertes de matière organique.
Enfin, le consortium estime que le fait de fournir aux organisations communautaires des objectifs plus élevés, tels que ceux liés à la nécessité urgente de s’attaquer aux problèmes climatiques tout en défendant les revenus des agriculteurs, facilitera l’alignement des parties prenantes et l’activation opérationnelle. Pour cette raison, les laboratoires Vivants seront imprégnés de concepts et d’exemples de la vie réelle découlant des principes agroécologiques, du modèle 4Returns et de l’économie de l’amour, tout en se concentrant sur les dynamiques transformatrices de genre qui intègrent les normes de genre dans les processus d’innovation.
Les partenaires de ce projet
- AIR Institute (coordonnateur), leadership et développement d’outils numériques / blockchain ;
- Solutions Agricoles Éco-innovantes (SAE), Espagne
- Fondation Commonland (AVA), Espagne.
- Université d’Études Basiliques (UNIBAS),Italie.
- Agreement Srl (AGM), Italie.
- Université Catholique du Sacré Cuore (UCSC), Italie.
- IFOAM AgriBioMediterranean (IFOAM), Grèce.
- SEKEM pour la bonification des terres (SHECHEM), Égypte.
- Centre International de Recherche Agricole dans les Zones Arides (ICARDA), Liban.
- SQLI Services Manouba, Tunisie.
- Institut National de Recherche en Génie Rural, Eaux et Forêts (INGREF), Tunisie.
- Université d’Héliopolis (HU), Égypte.
D’après communiqué