Le collectif citoyen “Soumoud” et l’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat ont dénoncé, mercredi, les violences commises contre des partisans du Parti destourien libre. Ces partisans observaient un sit-in devant les locaux du bureau de Tunis de l’Union internationale des savants musulmans.
Le collectif “Soumoud” réclame la démission du gouvernement. Pour lui, ce gouvernement représente désormais “un obstacle majeur à la finalisation de la transition démocratique”. “Le gouvernement qui soutient le terrorisme et la corruption a totalement échoué et n’est plus apte à diriger le pays”. C’est ce qu’estime le collectif. Ainsi, “Soumoud” exprime son soutien au Parti destourien libre. Et ce, à la suite “des agressions commises à l’encontre de ses dirigeants et de ses partisans par les forces de sécurité, les membres violents d’Ennahdha et de la coalition al-Karama et de ce qui reste des ligues de la protection de la révolution”.
Par ailleurs, le collectif a invité les forces démocrates et civiles à resserrer les rangs. Et ce, pour défendre l’Etat civil et la transition démocratique.
Il a appelé l’institution sécuritaire à faire preuve de neutralité. Et à se tenir à l’écart des tiraillements politiques. Il exhorte, également, à respecter les valeurs républicaines et à défendre les droits et les libertés. L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat a fustigé l’agression terroriste “commise par des membres du bloc parlementaire d’al-Karama et des ligues de la protection de la révolution”. Et ce, contre des sit-inneurs du Parti destourien libre.
“Les agresseurs ont levé le slogan de rabâa et proféré des injures et des propos offensants à l’égard des sit-inneurs. La police est intervenue pour déloger les sit-inneurs en faisant usage de gaz lacrymogène”. C’est ce qui ressort d’un communiqué.
En outre, l’Observatoire a dénoncé, dans une déclaration, le recours à la force par la police qui n’a pas défendu les sit-inneurs contre leurs agresseurs. “Cette triste et étrange scène porte atteinte au droit de manifester et de s’exprimer librement”. Pour l’Observatoire, les policiers, par ce “comportement inapproprié”, ont dévié des valeurs de la République.
Intervention sécuritaire musclée
D’ailleurs, des sources médiatiques concordantes ont indiqué que “les unités sécuritaires sont intervenues mercredi à l’aube devant le siège de l’Union internationale des savants musulmans à Tunis en faisant usage de la force pour séparer les affrontements entre partisans du PDL et de la coalition al-Karama”. L’Observatoire lance un cri d’alarme face au “parti pris flagrant du gouvernement en faveur des fanatiques et des takfiristes au détriment des défenseurs des droits et des valeurs de la République”.
Enfin, il appelle “les partisans de l’Etat civil et de la démocratie à défendre la République (…) contre les forces obscurantistes”.
Avec TAP