L’Organisation Contre la Torture en Tunisie (OCTT) dénonce, dans son rapport du mois de février 2021, la traduction en justice de centaines de manifestants et d’enfants. Et ce suite aux mouvements sociaux qu’a connus le pays en décembre 2020 et janvier 2021.
Les jugements variant de l’acquittement à des peines d’emprisonnement sont « une criminalisation du droit de manifester pacifiquement. Et de la liberté d’expression ». Lit-on dans un communiqué rendu public par l’OCTT.
Elle relève également que « des sentences sévères ont été prononcées à l’encontre d’enfants » pour « des délits simples comme le vol de nourriture dans des centres commerciaux », soulignant qu’il s’agit là de « jugements contraires aux engagements de la Tunisie en matière de protection de l’enfance, d’autant plus que plusieurs enfants condamnés sont scolarisés ».
L’organisation réclame la libération des enfants. Ainsi que la mise en place de programmes et de mécanismes de protection de l’enfance. Le rapport fait par ailleurs état d’ «agressions physiques et morales à l’encontre d’avocats et de militants lors des marches organisées le 6 février 2021 en commémoration de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd ».
Il rapporte, par ailleurs, que « des victimes de torture sont toujours la cible de pressions et de harcèlement. Et ce à travers notamment des accusations d’agressions de sécuritaires et de décisions de justice prononcées à leur encontre ».
Avec TAP