Que peut-on déduire du rapport de la Cour des comptes sur le financement des partis politiques lors des élections de 2019?
Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant Démocrate, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: “Il est important de nos jours de changer le système électoral. Car il va falloir prévoir à l’avance, pour les prochaines élections, de revoir les décrets relatifs au financement des partis politiques. Et si on ne fait rien aujourd’hui, les prochaines élections ne seront pas transparentes… A un an des élections, le rapport de la Cour des comptes met à nu le financement occulte venant de l’étranger à certains partis politiques…D’ailleurs, on se demande à quoi cela sert le contrôle de la Cour des comptes si tout ce beau monde dispose de l’immunité parlementaire ? Nous avons besoin d’un Parlement sain et qui réponde aux attentes des Tunisiens. ”
Avant d’ajouter: “Et pour y parvenir, la démocratie a besoin d’un électeur citoyen et responsable. De ce fait, l’électeur devra comprendre les programmes électoraux. Mais il faut comprendre que le contexte actuel n’assure pas le bon fonctionnement. Entre l’analphabétisme en hausse (19%), le taux de pauvreté qui dépasse les 15%, nous ne pouvons pas prétendre une conscience politique. C’est tout une culture à acquérir. Il est évident que la transition démocratique a encore du chemin à parcourir …J’espère qu’en 2021, il y aura la révision de la loi électorale”.
Sahbi Ben Frej, analyste politique, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: “Il s’agit d’un rapport accablant qui pose pour la énième fois la question de la conformité des partis politiques aux règles de la démocratie mais aussi l’égalité des chances pour les candidats vis-à-vis de la loi. Aujourd’hui, personnellement je me pose la question pourquoi aucun parti politique concerné par les élections 2019 ne s’est manifesté ? Sommes-nous réellement dans une démocratie ou dans un semblant de démocratie ?”.