Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othman Jallouli, déclare qu’il a été convenu de tenir une session tripartite la semaine prochaine. Et ce, lors d’une séance de travail avec le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi. Elle regroupera les ministères, de la Santé, de la Fonction publique et de la Lutte contre la corruption, et la Fédération.
En effet, il s’agit de reprendre les négociations sur les spécificités sectorielles du secteur de la santé. De même que sur la régularisation de la situation des contractuels et des agents temporaires.
Ainsi, M. Jallouli indiquait, mardi, que la session de négociations prévue avec les départements ministériels concernés, s’inscrit dans le cadre de la continuité des négociations avec le gouvernement sortant. Puis, une seconde session se tiendra avec le ministère de tutelle, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique; ainsi que les divers acteurs professionnels. Et ce, afin d’ouvrir d’autres perspectives scientifiques, académiques, et de recherche aux cadres paramédicaux. Dans le but d’améliorer la qualité des prestations sanitaires, précise-t-il encore.
Par ailleurs, la séance de travail de mardi s’axait, poursuit Jallouli, sur les difficultés rencontrées par l’ensemble des professionnels de la santé. Avec notamment l’absence de moyens de protection qui soient conformes aux normes sanitaires et internationales. Mais aussi le manque d’encadrement accordé aux patients de Covid-19 et à leurs familles. Outre une pénurie aiguë en matière de ressources humaines. Le ministre de la Santé a été exhorté à accélérer le recrutement en urgence d’environ 3000 cadres médicaux et paramédicaux. Et ce, pour pallier ce manque, a-t-il souligné.
Par conséquent, M. Jallouli appelle dans ce contexte le gouvernement à cesser « de crier victoire ». Et ce, par rapport à “l’enregistrement de points positifs dans la lutte contre le Coronavirus”. Considérant qu’il s’agit d’une forme “d’instrumentalisation politique”. En revanche, il demande l’allocation de fonds réels pour faire face à l’épidémie. Ainsi que la fourniture des moyens de protection nécessaires aux cadres médicaux et paramédicaux. De même qu’à régulariser la situation professionnelle des travailleurs dans le secteur.
De plus, M. Jallouli annonce que le nombre des cas de contamination parmi les cadres médicaux et paramédicaux depuis l’apparition du virus en Tunisie a atteint 225 cas. Trois cas sont hospitalisés et affichent un état de santé stable.
Enfin,il relève que ce nombre élevé des cas de contamination est dû principalement aux conditions difficiles dans lesquelles travaillent les professionnels de la santé; ainsi qu’au manque de sensibilisation chez les citoyens.
Avec TAP