Le directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui, considère que le phénomène du terrorisme en Tunisie ne sera que passager. « Autrement dit, ce n’est pas le pain quotidien des Tunisiens ». Précise-t-il dans une vidéos publiée sur sa chaîne Youtube.
Riadh Sidaoui indique que le phénomène terroriste en Tunisie a connu son apogée à un certain moment avant de recevoir le coup de grâce lors de l’épopée de Ben Guerdane. Depuis cet épisode, les forces sécuritaire tunisiennes ont pu démanteler des centaines de cellules terroristes et saisir plusieurs caches d’armes.
Le spécialiste considère que ces réussites ont fait que les terroristes peinent à trouver des armes. « C’est la raison pour laquelle que les deux terroristes ne disposaient que d’armes blanches et d’une voiture », précise-t-il. Pour lui, la réactivité des brigades antiterroristes, à savoir l’extermination rapide des terroristes en cinq minutes démontre le très haut niveau de préparation des forces de l’ordre tunisiennes face à ce genre de scénario.
Riadh Sidaoui affirme que « malgré toutes les réussites le risque zéro n’existe pas et tous les pays exposés en savent quelque chose », indique-t-il. Cependant, la réussite de l’opération confirme que les brigades antiterroristes en Tunisie se sont familiarisées avec ce type de risque. Revenant sur le contexte régional, l’intervenant affirme que la frontière tuniso-libyenne constitue un point de faiblesse. Surtout que ce pays abrite un grand nombre de terroristes armés. Etalés sur plusieurs zones dans le pays voisin.
C’est pourquoi, l’éradication du terrorisme en Tunisie est fortement dépendante de celle en Libye. En définitive, la réussite des opérations terroristes sur le sol libyen ne peut que donner de l’espoir aux cellules dormantes en Tunisie.