Plusieurs députés et représentants de groupes parlementaires à l’Assemblée des représentants du peuple ont appelé le Président de la République à cesser de dénoncer les « tentatives de certaines parties de faire imploser l’Etat », appelant, dans ce sens, à trouver des solutions.
Les députés réagissent aux déclarations du chef de l’Etat lors de la réunion jeudi du Conseil supérieur des armées et des commandements sécuritaires, dans lesquelles il a mis en garde contre “la gravité des tentatives de certains de faire imploser l’Etat de l’intérieur en portant atteinte à ses institutions et en cherchant à éluder son autorité dans plusieurs régions”.
Pour Zouhaier Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaab (bloc démocratique), le Président de la République en tant que chef suprême des forces armées pourrait protéger le pays. En réprimant toute personne qui cherche à déstabiliser le pays.
Maghzaoui a dénoncé la campagne de dénigrement menée contre les forces de l’armée. Ajoutant que l’institution militaire qui a protégé le pays, particulièrement dans la foulée des événements de la révolution de 2011, continue aujourd’hui de bénéficier de la confiance des Tunisiens.
Le chef du groupe parlementaire de Qalb Tounes, Oussama Khélifi, a jugé « difficile » la situation qui règne actuellement en Tunisie. Appelant le Président de la République à trouver des solutions et à passer à l’action.
“Qalb Tounes soutient toute initiative que prendra le chef de l’Etat dans ce sens”, a-t-il promis. Appelant à dévoiler les parties qui cherchent à porter atteinte aux institutions de l’Etat.
Pour Adnène Brahim, président du bloc parlementaire « Al Moustakbal », le chef de l’Etat n’a aucun prétexte pour ne pas citer explicitement ces parties. Appelant à poursuivre en justice toute personne qui cherche à déstabiliser le pays pour « haute trahison ».
Le Président de la République avait souligné jeudi que ” parmi les menaces qui pèsent sur le pays, la tentative d’engager l’institution militaire dans des conflits politiques.” “Avec pour objectif de la pousser à entrer avec elle et avec le reste des institutions en confrontation”.
“Les institutions militaire et sécuritaire se gardent d’être impliquées dans des conflits politiques”, a fait valoir Kais Saied. Ajoutant: “Ce qui s’est passé les deux derniers jours dans le sud est inacceptable à tous les égards”.
Avec TAP