Le prix Nobel de Chimie récompense, cette année, un Japonais, un Américain et un Britannique. Et ce, pour avoir inventé et développé les batteries au lithium-ion.
Ainsi, le Japonais Akira Yoshino, l’Américain John B. Goodenough et le Britannique Stanley Whittingham recevaient, hier 9 octobre, le prix Nobel de Chimie.
L’Académie royale suédoise des sciences a salué leurs travaux qui “ont jeté les bases d’une société sans fil, sans combustibles fossiles.”
Et de préciser: “Le premier est le père de la batterie lithium-ion, aujourd’hui utilisée dans les téléphones, ordinateurs portables et véhicules électriques. Les deuxième et troisième ont perfectionné cette technologie. Et ce, pour augmenter la puissance de ces accumulateurs”.
L’Académie a affirmé: “Premier métal du tableau périodique des éléments de Mendeleïev, le lithium est aussi le plus léger. C’est une caractéristique prisée pour les appareils électroniques. Ce type de batterie légère, rechargeable et puissante est maintenant utilisée partout. Notamment dans les téléphones et ordinateurs et les véhicules électriques. Elle peut également conserver des quantités significatives d’énergie solaire et éolienne, ouvrant la voie à une société libérée des énergies fossiles”.
Pour Stanley Whittingham, “il s’était mis en quête de sources d’énergie non-fossiles dans le sillage des crises pétrolières des années 1970. Et il crée une cathode innovante dans une batterie au lithium à partir du disulfure de titane (TiS2). Akira Yoshino a, ensuite, créé la première batterie commerciale, en 1985”.
John Goodenough, quant à lui, devient à 97 ans “le plus vieux lauréat Nobel de l’histoire. Il a ensuite prédit que les propriétés de cette cathode pouvaient être augmentées. Et ce, si elle était produite à partir d’oxyde métallique au lieu de disulfure. En 1980, il a démontré que la combinaison d’oxyde de cobalt et d’ions de lithium pouvait produire jusqu’à 4 volts”.