Le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, s’exprimait sur “la montée de certaines parties politiques, réputées pour leur discours violents, aux élections législatives.” Il estime que cela “aura de graves conséquences sur les libertés. Au cas où elles seraient associées à la gouvernance”.
En effet, Sami Tahri considère que “la participation à la gouvernance du pays de courants tenant un discours extrémiste pourrait mener à la violence. Et entraîner une crise politique, sociale et économique globale”. De plus, il ajoute que “certaines forces politiques, dont la Coalition El Karama et le Parti Errahma, adoptent un discours liberticide hostile aux droits civiques.”
Ainsi, il accuse ce qu’il qualifie de “forces hostiles à la liberté” de “profiter du climat démocratique en Tunisie; pour prendre les libertés en otage et instaurer la tyrannie”. Sami Tahri estime que “les craintes de voir ces libertés altérées après la montée de ces forces à la législature, sont aujourd’hui réelles”.
Dans un autre contexte, les observateurs de l’UGTT étaient déployés dans les bureaux de vote lors des dernières législatives. Et M. Tahri précise qu’ils relèvent “plusieurs violations ayant influencé les résultats de vote”.
En outre, il ajoute que les observateurs de l’UGTT relèvent également des violations le jour même du scrutin. Ces violations consistent en: des rassemblements des partisans de certaines listes candidates; l’ouverture de sièges de certains partis politiques avoisinants des centres et des bureaux de vote dans plusieurs régions; et la distribution de sommes d’argent aux électeurs.
Et de poursuivre que ces violations consistaient aussi dans le port de t-shirts affichant des badges des listes électorales candidates et leurs chiffres. Enfin, il s’agit aussi de la poursuite des campagnes électorales par certains partisans de ces listes.