Un éclairage et/ou une clarification pour lever un antagonisme et une impropriété dans l’utilisation abusive de l’expression “force mentale”. Cette impropriété est souvent vulgairement reprise dans les discours et les témoignages dans le milieu sportif et ailleurs.
En effet, il est souvent question d’utilisation de termes comme : “Il a un mental très fort”; ou bien “il est mentalement très costaud ou très fort” pour désigner des capacités mentales élevées. Donc, cela devrait faire appel à la force, qui est de nature musculaire. Alors qu’elle n’a rien à faire dans le contexte de la préparation mentale pure et exclusive.
Car cette force est antagoniste et contraignante même. Puisqu’elle sous-entend une résistance à un changement ou à une évolution. Les termes appropriés pourraient être “souplesse”, “fluidité”, “agilité”, “légèreté”, “plasticité”, etc.
En fait, à travers la préparation mentale, qu’elle soit systémique ou cognitive, on cherche à faire évoluer les habiletés mentales et à développer la neuroplasticité ou plasticité cérébrale. C’est la capacité du cerveau à se réorganiser rapidement pour pouvoir traiter les flux d’informations et pour contourner les interférences aussi bien internes qu’externes. Ces interférences empêcheraient un individu d’utiliser son potentiel au maximum.
Il y a donc un besoin de résilience, de souplesse et de fluidité mentale. Mais certainement pas de force pour pouvoir PASSER OUTRE/GO THROUGH des moments de résistance et de tensions négatives que pourraient traverser les individus dans la réalisation de performances individuelles ou collectives.
Comment continuer à croire en ses capacités et pouvoir les mobiliser en permanence, sans perdre de sa motivation, de son attention et de sa concentration, et sans laisser le doute et les émotions négatives s’installer, dans des contextes changeants ?
C’est tout l’art de l’accompagnement en conduite du changement ou du change management.
Bonne découverte et bonnes expérimentations.