Quand on voit les tractations politiques des uns et des autres, le climat politique s’assombrit de plus en plus. J-1 nous sépare du vote de confiance du énième remaniement ministériel, quelle lecture peut-on faire ? Saïd Aïdi, membre fondateur du parti Beni Watani nous donne une lecture politique.
Il précise en effet : « La manière dont s’est fait le remaniement dénote d’un non respect des institutions. D’autant plus que cela a été fait d’une manière précipitée. Car sur le plan constitutionnel, il y a la loi et l’esprit de la loi. Il est du devoir du chef du gouvernement d’informer le président de la République. Tout le monde sait que le président de la République est élu à suffrage universel contrairement au chef du gouvernement qui ne s’est même pas présenté aux élections législatives. Il n’a pas eu de mandat de la part du peuple ».
Et de poursuivre : « Seuls le président de la République et les députés ont été élus par le peuple ».
Cela dit, selon lui, le problème n’est pas lié à Ennahdha, mais à la manière dont s’est fait ce remaniement à travers des calculs électoralistes pour 2019. Il souligne : « Ce n’est pas un droit d’utiliser les institutions de l’Etat pour aller aux élections 2019 au détriment de l’intérêt de la nation. »
A propos des décisions d’éviction de Faouzi Ben Abderrahmane et de Ghazi Jeribi, M. Aïdi se pose des questions. Il considère que Faouzi Ben Abderrahman est l’un des ministres qui avait réussi sa mission dans un environnement difficile. En outre, comment expliquer que Ghazi Jeribi serait devenu mauvais après avoir été à la tête du ministère de l’Intérieur par intérim. « A mon avis, un remaniement avait plutôt pour but de faire plaisir à Ennahdha qu’autre chose », conclut-il.