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En lisant: Kerim Bouzouita: « Placer les libertés individuelles au cœur de la relation entre les citoyens et l’Etat »
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Leconomiste Maghrebin > Blog > Nation > Politique > Kerim Bouzouita: « Placer les libertés individuelles au cœur de la relation entre les citoyens et l’Etat »
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Kerim Bouzouita: « Placer les libertés individuelles au cœur de la relation entre les citoyens et l’Etat »

Nadia Dejoui
2018/06/20 at 4:29 PM
par Nadia Dejoui 6 Min Lecture
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Le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité vient d’être présenté aux journalistes lors d’une conférence de presse. Que contient ce rapport ? L’égalité devant l’héritage, la dépénalisation de l’homosexualité, et bien d’autres font partie de ce rapport.

Contents
leconomistemaghrebin.com : Avez-vous subi des pressions de la part de la Présidence de la République ?Kerim Bouzouita: Pas la moindre. Il suffit de lire le rapport pour constater que nous avons travaillé en toute sérénité. Depuis la sortie du rapport, quelles sont les voix qui critiquent les propositions de la COLIBE? Il est plus facile de s’en prendre aux autres que de faire le travail soi-même, lorsqu’on refuse de faire face à sa propre impuissance, on s’abrite derrière un écran d’ordinateur et on fait de la critique acerbe une doctrine. Ça se passe toujours comme ça. Les critiques viennent essentiellement de gens qui n’ont pas lu le rapport outre les éternels insatisfaits.  Cependant, certaines critiques sont très bien construites et argumentées comme celle du grand expert Wahid Ferchichi et du Collectif pour les libertés individuelles qui font avancer le débat et la cause. Pourquoi avez-vous décidé de rendre votre rapport public ? Rien ne nous obligeait à rendre nos travaux publics. Dans toutes les démocraties du monde, lorsqu’un chef d’Etat demande un rapport à une commission d’experts, c’est lui et lui seul l’unique destinataire du rapport. Nous avons voulu lancer une nouvelle tradition : la transparence. La Présidence de la République a soutenu cette idée. Aussi, ce projet concerne tous les citoyens tunisiens et changera radicalement leur relation avec l’Etat. Cela dit,  notre souci du moment historique nous a incités à rendre le rapport public. Certains prétendent que la situation économique du pays devrait être prioritaire par rapport aux libertés individuelles et l’égalité. Est-ce vraiment le bon moment pour se pencher sur le sujet ? Nous vivons dans un pays où la pauvreté est féminisée. Et l’une des raisons est justement le fait que les femmes sont privées d’héritage. Souvent, elles n’héritent de rien. Il ne s’agit pas d’une question d’égalité, mais d’une question de justice avant tout. Il est urgent d’œuvrer pour l’égalité partout où elle fait défaut. La question n’est pas féministe, elle est essentiellement humanitaire. Taha Hussein disait bien que seules des femmes émancipées donneraient des générations d’hommes libres. Quant à la question des libertés individuelles, elle a également des implications économiques. Nous avons des légions de médecins, d’ingénieurs, d’artistes qui quittent massivement le pays chaque année. Nous sommes très loin du cliché du jeune sans espoir et sans le sou qui quitte le pays pour survivre. C’est toute l’élite de demain qui quitte le pays, de bons contribuables qui assurent une partie des revenus de l’Etat. Ils ne quittent pas seulement pour des raisons économiques, mais pour des raisons existentielles. Le respect, la dignité, la paix de l’esprit, la joie de vivre et la liberté. Toutes ces choses font terriblement défaut dans notre société. Placer les libertés individuelles au cœur de la relation entre les citoyens et l’Etat est un premier pas pour retenir notre élite. Certains critiquent l’absence de personnalités religieuses dans la composition de la COLIBE ? Bien que le référentiel de la commission soit juridique, nous avons travaillé de concert avec les professeurs de l’Université de la Zitouna pour développer une réflexion socio-religieuse sur les sujets des libertés individuelles et de l’égalité. Des gens formidables qui sont absents de l’espace public au profit des charlatans sans aucune formation et prêchant la haine. Mais pour en revenir à votre question, critiquer le fait qu’il n’y ait pas de religieux parmi les membres de la commission, revient à critiquer le fait qu’il n’y ait pas de juriste qui donne le prêche du vendredi à la Mosquée. Pour l’égalité devant l’héritage et la dépénalisation de l’homosexualité, vous proposez différentes options, certaines sont moins ambitieuses que d’autres pourquoi ?En acceptant de faire partie de la COLIBE, nous nous sommes tous engagés pour une obligation de résultat bien que notre projet ait essentiellement une valeur de proposition. La politique du tout ou rien engendre parfois des exaltations éphémères, plus souvent encore des désastre durables. Le combat que nous menons ne date pas d’hier, des gens nous ont précédés et d’autres nous succéderont. Nos premières propositions, à savoir entre autres l’égalité devant l’héritage, la dépénalisation de l’homosexualité et l’abolition de la peine de mort, sont celles que nous défendons avant tout car elles correspondent à notre souci de civilisation. Nous aurions pu nous contenter de celles-ci et satisfaire un public militant, mais  il était hors de question de laisser un vide dans le cas où nos premières propositions n’auraient pas été retenues. Le reste de l’histoire appartient à la Présidence de la République et à l’Assemblée des représentants du peuple et à ceux qui sauront défendre ce projet.

Rencontré lors de la conférence de presse, tenue aujourd’hui à Dar Dhiafa, Kerim Bouzouita,  un des membres  de la COLIBE, nous livre son point de vue. Interview exclusive: 

leconomistemaghrebin.com : Avez-vous subi des pressions de la part de la Présidence de la République ?

Kerim Bouzouita: Pas la moindre. Il suffit de lire le rapport pour constater que nous avons travaillé en toute sérénité.

Depuis la sortie du rapport, quelles sont les voix qui critiquent les propositions de la COLIBE?

Il est plus facile de s’en prendre aux autres que de faire le travail soi-même, lorsqu’on refuse de faire face à sa propre impuissance, on s’abrite derrière un écran d’ordinateur et on fait de la critique acerbe une doctrine. Ça se passe toujours comme ça. Les critiques viennent essentiellement de gens qui n’ont pas lu le rapport outre les éternels insatisfaits.  Cependant, certaines critiques sont très bien construites et argumentées comme celle du grand expert Wahid Ferchichi et du Collectif pour les libertés individuelles qui font avancer le débat et la cause.

Pourquoi avez-vous décidé de rendre votre rapport public ?

Rien ne nous obligeait à rendre nos travaux publics. Dans toutes les démocraties du monde, lorsqu’un chef d’Etat demande un rapport à une commission d’experts, c’est lui et lui seul l’unique destinataire du rapport. Nous avons voulu lancer une nouvelle tradition : la transparence. La Présidence de la République a soutenu cette idée. Aussi, ce projet concerne tous les citoyens tunisiens et changera radicalement leur relation avec l’Etat. Cela dit,  notre souci du moment historique nous a incités à rendre le rapport public.

Certains prétendent que la situation économique du pays devrait être prioritaire par rapport aux libertés individuelles et l’égalité. Est-ce vraiment le bon moment pour se pencher sur le sujet ?

Nous vivons dans un pays où la pauvreté est féminisée. Et l’une des raisons est justement le fait que les femmes sont privées d’héritage. Souvent, elles n’héritent de rien. Il ne s’agit pas d’une question d’égalité, mais d’une question de justice avant tout. Il est urgent d’œuvrer pour l’égalité partout où elle fait défaut. La question n’est pas féministe, elle est essentiellement humanitaire. Taha Hussein disait bien que seules des femmes émancipées donneraient des générations d’hommes libres.

Quant à la question des libertés individuelles, elle a également des implications économiques. Nous avons des légions de médecins, d’ingénieurs, d’artistes qui quittent massivement le pays chaque année. Nous sommes très loin du cliché du jeune sans espoir et sans le sou qui quitte le pays pour survivre. C’est toute l’élite de demain qui quitte le pays, de bons contribuables qui assurent une partie des revenus de l’Etat. Ils ne quittent pas seulement pour des raisons économiques, mais pour des raisons existentielles. Le respect, la dignité, la paix de l’esprit, la joie de vivre et la liberté. Toutes ces choses font terriblement défaut dans notre société. Placer les libertés individuelles au cœur de la relation entre les citoyens et l’Etat est un premier pas pour retenir notre élite.

Certains critiquent l’absence de personnalités religieuses dans la composition de la COLIBE ?

Bien que le référentiel de la commission soit juridique, nous avons travaillé de concert avec les professeurs de l’Université de la Zitouna pour développer une réflexion socio-religieuse sur les sujets des libertés individuelles et de l’égalité. Des gens formidables qui sont absents de l’espace public au profit des charlatans sans aucune formation et prêchant la haine. Mais pour en revenir à votre question, critiquer le fait qu’il n’y ait pas de religieux parmi les membres de la commission, revient à critiquer le fait qu’il n’y ait pas de juriste qui donne le prêche du vendredi à la Mosquée.

Pour l’égalité devant l’héritage et la dépénalisation de l’homosexualité, vous proposez différentes options, certaines sont moins ambitieuses que d’autres pourquoi ?

En acceptant de faire partie de la COLIBE, nous nous sommes tous engagés pour une obligation de résultat bien que notre projet ait essentiellement une valeur de proposition. La politique du tout ou rien engendre parfois des exaltations éphémères, plus souvent encore des désastre durables. Le combat que nous menons ne date pas d’hier, des gens nous ont précédés et d’autres nous succéderont. Nos premières propositions, à savoir entre autres l’égalité devant l’héritage, la dépénalisation de l’homosexualité et l’abolition de la peine de mort, sont celles que nous défendons avant tout car elles correspondent à notre souci de civilisation. Nous aurions pu nous contenter de celles-ci et satisfaire un public militant, mais  il était hors de question de laisser un vide dans le cas où nos premières propositions n’auraient pas été retenues. Le reste de l’histoire appartient à la Présidence de la République et à l’Assemblée des représentants du peuple et à ceux qui sauront défendre ce projet.

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Nadia Dejoui 20 juin 2018
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