Moncef Marzouki, président sortant de la République, a qualifié ses rivaux dans la course au palais de Carthage de “Taghout”.
Terme employé par les extrémistes pour parler des agents de l’ordre et de l’Armée, ce mot a créé la polémique sur la scène politique. En effet, Marzouki a utilisé ce terme lors d’un meeting populaire – tenu dans le cadre de sa campagne électorale – en désignant d’une façon implicite le candidat de Nidaa Tounes, en l’occurrence, Béji Caïd Essebsi. “Ce ne sont pas les agents de sécurité et les soldats qui sont des taghouts, mais ceux qui ont travaillé et occupé de hautes responsabilités avec Ben Ali, et qui risquent de reproduire le même scénario si jamais ils sont élus “.
Cette déclaration a provoqué la réaction de plusieurs politiciens, comme celle de Zied Lakhdar, secrétaire-général du Parti des patriotes démocrates unifiés et député au futur parlement, qui a estimé que « cela n’est pas nouveau venant de Marzouki, on s’y est habitué, mais il faut qu’il sache que l’emploi de ce terme est très dangereux et incite à la haine. »
Quant à Saïd Aïdi, député élu du mouvement Nidaa Tounes, il a dénoncé les pratiques employées par le président sortant, en indiquant que l’utilisation de ce terme représente un réel danger pour la sécurité du pays et la civilité de son Etat. S. Aïdï a appelé les autorités concernées à prendre les mesures nécessaires.
Il ne sait plus à quel râtelier manger pour glaner quelques voix supplémentaires…