Les citoyens tunisiens raniment la flamme. Les élections législatives du 26 octobre 2014 ont confirmé et ratifié la soft revolution de l’été 2013, qui a corrigé le tir du Printemps arabe, adopté la feuille de route de consensus, imposé une Constitution d’avant-garde et remplacé le ministère de la Troïka, par un gouvernement non-partisan.
Le rééquilibrage politique ainsi réalisé, qui donne le pouvoir à Nidaa Tounes et à l’alliance des partis démocrates, assure la sauvegarde du projet de société moderniste. La victoire de Bourguiba sur les velléités théocratiques crée les conditions opportunes pour une gestion politique saine, répondant aux attentes des acteurs de la révolution. Elle réhabilite les ambitions de la jeunesse, dans la Tunisie du XXIe siècle, toujours à l’avant-garde.