Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé le 1er avril un ensemble de mesures visant à renforcer le Groupe de la Banque pour lui permettre de répondre aux besoins en évolution de ses clients. Il s’agit notamment d’une augmentation, au cours de la prochaine décennie, de 100 milliards de dollars de la capacité de financement du guichet de la Banque consacré à l’aide aux pays à revenu intermédiaire, de nouvelles innovations en matière de gestion financière et d’un renforcement de la capacité de l’institution à appuyer le secteur privé. Ces mesures viennent s’ajouter à un montant de reconstitution sans précédent de 52 milliards de dollars des ressources de l’IDA, le fonds d’aide de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, en décembre 2013.
« Nous avons maintenant la capacité de doubler pratiquement le volume annuel de nos prêts aux pays à revenu intermédiaire, qui passeront de 15 milliards de dollars à 28 milliards de dollars par an. Cela signifie que la capacité de prêt de la Banque mondiale augmentera de 100 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, pour atteindre environ 300 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie,» a déclaré Kim. « Cela vient s’ajouter à la plus forte reconstitution jamais réalisée des ressources de l’IDA, qui lui permet de disposer désormais de près de 52 milliards de dollars de dons et de prêts concessionnels pour aider les pays les plus pauvres ».
Ces nouvelles mesures permettront à la capacité d’engagement de prêts annuelle de la BIRD d’augmenter immédiatement, passant du niveau actuel de 15 milliards de dollars de prêts annuels à plus de 25 milliards de dollars par an. De ce fait, les clients de la Banque, au cours des dix prochaines années, pourront voir augmenter la capacité de la BIRD en termes de portefeuille des prêts maximum qu’elle peut maintenir de façon prudente, passant de l’ordre de 200 milliards de dollars à près de 300 milliards de dollars, ce qui renforcera aussi la capacité de riposte anticyclique de la Banque à la crise.
Face à un déficit de financement des infrastructures estimé actuellement entre 1,2 et 1,5 mille milliards de dollars par an dans les pays émergents et les pays en développement, la demande de ressources supplémentaires, qui restent intéressantes par rapport aux marchés des obligations, devrait se maintenir.