Invité sur les ondes d’Express fm, Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis et membre du Comité scientifique a apporté un éclairage sur la découverte du variant britannique en Tunisie.
Hechmi Louzir revient sur le nouveau variant retrouvé chez quelques personnes se trouvant à Tunis, à Bizerte et à Sbeïtla (gouvernorat de Kasserine). Il souligne qu’il va falloir plus de vigilance. Il a fait savoir que le comité scientifique est en train d’étudier les différentes mutations possibles.
En outre, le spécialiste estime que ce variant est plus contagieux que le virus d’origine. Et ce, tout en déclarant: “Aujourd’hui, personne n’est à l’abri. Pour détecter ce variant en Tunisie, nous avons réalisé un échantillonnage de 171 personnes testées positives (PCR) grâce à la technique de séquençage du génome. Il s’agit d’une sorte de séquençage partiel. Les résultats confirment qu’il y a eu des modifications.”
Rappelons que par définition, un nouveau variant est une nouvelle mutation du virus. D’où l’urgence d’aujourd’hui est de faire plus de séquençage suivi d’une enquête pour savoir comment le virus a muté.
Selon lui, il faut faire plus de séquençages. D’ailleurs, selon les dernières données de l’OMS, il faut réaliser 5% de séquençages parmi les tests positifs liés à la Covid-19.
Pour ce qui est des mesures sanitaires, Hechmi Louzir souligne qu’elles doivent être révisées, tout en tenant compte de la réduction du nombre de cas de contamination et de décès ainsi que l’apparition de nouveaux variants.