Zouhair Maghzaoui, député du mouvement Echaâb a dressé un état de la situation générale du pays.
Pour revenir à la crise politique, Zouhair Maghzaoui a souligné dans une déclaration aux médias que : “La responsabilité incombe également au président de la République”. Selon lui, le Chef de l’État aurait dû choisir une personnalité compétente à la tête de l’exécutif.
Ainsi, il a également fait savoir que “le problème majeur de la crise est Rached Ghannouchi”. Tout comme il s’étonne de la rencontre du lundi 1er mars ayant réuni Rached Ghannouchi, Samir Majoul et Noureddine Taboubi. “Alors que Rached Ghannouchi est le principal responsable de la crise politique”, poursuit-il.
Pour revenir à la motion de censure à l’encontre de Rached Ghannouchi, le nombre des signataires a atteint les 100 signatures, autrement dit, depuis plus d’un an. Les députés de l’ARP ne se sont pas mis d’accord sur le retrait de confiance à Rached Ghannouchi.
Cela dit, indépendamment de résoudre la crise politique qui paralyse le pays, l’urgence d’aujourd’hui est socio-économique par excellence. Et c’est aux responsables politiques de se retrousser les manches.
Rappelons qu’il y a une semaine de cela, jour pour jour, l’agence américaine de notation Moody’s a déclassé la note souveraine de la Tunisie pour la huitième fois depuis le 14 janvier 2011. Ce qui va rendre encore plus difficilement d’obtenir des emprunts auprès des institutions financières internationales.
En d’autres termes, à cause de tiraillements au sein de l’appareil exécutif et avec le législatif, sans oublier bien évidemment l’absence de politique économique, ce sont autant de raisons qui expliquent un tel déclassement supplémentaire de la note souveraine de la Tunisie.
Ce qui risque également dans les mois à venir, de connaître un même sort, si aucun responsable ne réagit. Plus encore cela priverait la Tunisie d’opportunités de mobilisation des ressources budgétaires nécessaires au fonctionnement de l’État.