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En lisant: Neila Charchour : « La Constitution n’est pas suffisante pour garantir la stabilité sociale »
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Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Interviews > Neila Charchour : « La Constitution n’est pas suffisante pour garantir la stabilité sociale »
Interviews

Neila Charchour : « La Constitution n’est pas suffisante pour garantir la stabilité sociale »

Nadia Dejoui
2021/11/27 at 1:36 PM
par Nadia Dejoui 13 Min Lecture
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Neila Charchour
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Plus de dix ans de tiraillements politiques, et les problèmes socioéconomiques sont loin d’être résolus.  Neila Charchour, militante de la société civile, donne son point de vue sur les derniers événements. Et ce, lors d’une interview accordée à leconomistemaghrebin.com

 

Contents
Plus de dix ans de tiraillements politiques, et les problèmes socioéconomiques sont loin d’être résolus.  Neila Charchour, militante de la société civile, donne son point de vue sur les derniers événements. Et ce, lors d’une interview accordée à leconomistemaghrebin.com A quoi faut-il s’attendre au sein du paysage politique de l’après 22 septembre ? Cela fait un peu plus d’un quart de siècle que les relations entre la Tunisie et les USA ont été renforcées. Quel bilan peut-on dresser à l’issue de l’entretien téléphonique entre le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken et le Chef de l’Etat Kaïs Saïed?Un engagement citoyen est nécessaire, qu’entendez-vous par là ?  Plus de dix ans après la révolution, quel bilan faites-vous? Croyez-vous que le problème actuel est politique ou plutôt économique par excellence ?

 A quoi faut-il s’attendre au sein du paysage politique de l’après 22 septembre ?

 

J’ai applaudi les décisions du 25 juillet qui ont mis fin à une dérive démocratique flagrante et au folklore parlementaire que nous subissions. Je les ai applaudies surtout parce qu’elles ont fait naître un nouvel espoir de démocratisation réelle en dehors de toute corruption morale ou financière. Par contre, les déclarations du 22 septembre ont terni cet espoir car, depuis, nous sommes face à un nouveau type de dérive. Depuis le 22 septembre, le Président Kais Saied s’est arrogé tous les pouvoirs. Mais qu’en a-t-il fait ?

Au vu de la dégradation de notre transition démocratique d’avant 25 juillet, grand nombre de Tunisiens étaient prêts à accepter un peu de fermeté et même d’autoritarisme, à la condition de voir des changements radicaux et marquants s’opérer et se mettre en place. A titre d’exemple, et au vu de la situation d’exception, j’aurais souhaité voir un Président bien plus fédérateur. Et voir se constituer trois comités de sages afin d’établir trois  feuilles de route. Une  législative, une politique et une feuille de route économique. Les trois étalées sur les trois années restantes du mandat présidentiel. Et lire un ordre présidentiel qui exige de réformer toutes nos lois en faveur des citoyens et non en faveur du pouvoir.

·      Voir se décréter et s’appliquer dans l’immédiat des lois anticorruption.

·         Voir se décréter une trêve d’au moins une dizaine d’années avec l’UGTT afin de pouvoir mettre en place les réformes économiques nécessaires.

·         Voir se décréter et se mettre en place immédiatement des lois favorisant l’investissement local et étranger afin de favoriser la création d’emplois.

·         Mais surtout voir se mettre en place des garanties permettant d’assurer la pérennité des décisions prises, de sorte que leur mise en place et leur pratique ne puissent jamais être remises en cause par les prochains gouvernants. Il est grand temps que nous avancions dans la continuité. Or nous n’avons rien vu de tout cela. Nous ne cessons de constater, au mépris de notre intelligence, un discours opaque ne reflétant aucune vision porteuse de prospérité, doublé d’une lenteur que la situation économique n’est plus en mesure de supporter.

Alors que ce mandat présidentiel aurait pu être historique, à titre personnel, je ne m’attends plus à grand-chose d’efficient. Néanmoins, j’insiste sur le fait que ce mandat peut encore devenir historique si des changements radicaux se mettent immédiatement en place.

 Cela fait un peu plus d’un quart de siècle que les relations entre la Tunisie et les USA ont été renforcées. Quel bilan peut-on dresser à l’issue de l’entretien téléphonique entre le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken et le Chef de l’Etat Kaïs Saïed?

 En effet, du temps du Président Bourguiba, nous étions franchement pro-américains et les Etats-Unis ont beaucoup participé au développement de la Tunisie. Du temps de Ben Ali, ce dernier, pour plaire aux Etats-Unis, a joué le jeu d’une démocratie de façade et aussi d’une UMA de façade. Il a même autorisé à un moment l’ouverture d’une représentation israélienne en Tunisie. Tout cela lui a permis de rester en bons termes avec le FMI. Par contre, les relations ont commencé à se gâter lors de son soutien ouvert à Saddam Hussein, puis de son copinage avec Guaddafi et surtout son refus d’établir une base militaire américaine sur le sol tunisien.

N’ayant pas de pétrole ni de poids militaire et n’étant d’aucune influence dans la région, la Tunisie ne vaut, aux yeux des Américains, que par sa position stratégique entre deux géants pétroliers. Un terrain neutre dont la stabilité politique et l’alliance avec les USA sont primordiales. Mon intuition féminine me dit que la Troïka leur a peut-être accordé cette base ou plutôt se serait engagée à le faire. Ce serait la seule et unique explication à l’intérêt et au soutien que portent « publiquement » les USA à notre évolution politique et à la manière dont elle se déroule. Tout cela, sans oublier l’importance qu’accordent les Etats-Unis à la reconnaissance d’Israël. Faut-il se plier à leur volonté pour la prospérité de notre peuple ou faut-il la refuser catégoriquement par esprit de souveraineté nationale et par esprit de solidarité régionale ? Seule l’Histoire rapportera ses conclusions lorsque nous ne serons plus là.

Ce qui est certain, en ce qui nous concerne nous Tunisiens, c’est que nous sommes contraints de constater notre impuissance en tant que citoyens. Nous avons subi l’alliance Ennahdha-Nidaa sans avoir aucun moyen efficient de nous y opposer. Nous avons également subi l’alliance Ennahdha-Qalb Tounes sans que même Qalb Tounes ne puisse se protéger d’Ennahdha. Nous avons subi, en totale impuissance, la mascarade qu’était devenue l’ARP. Nous avons subi et nous continuons de subir une dégradation économique désastreuse.

Nous avons enfin pu constater un manque total de respect et d’harmonie entre le Chef de l’Etat et l’ARP, ce qui nous a valu les décisions du 25 juillet. Autrement dit, nous avançons dans la réaction, au hasard des évènements en dépendant du bon vouloir de la rue, que les uns et les autres cherchent continuellement à exciter, même si c’est contre l’intérêt national.

Aujourd’hui et au vu de leurs intérêts vitaux dans la région, ce sont carrément les Etats-Unis qui viennent à notre secours pour empêcher qu’une nouvelle forme de dictature ne s’installe de nouveau dans le temps.

Ayant totalement perdu confiance dans des partis qui se sont avérés aussi volatils qu’inconsistants, un engagement citoyen est désormais nécessaire.

Un engagement citoyen est nécessaire, qu’entendez-vous par là ?

 

J’entends par là que, contrairement aux partis qui se battent pour se positionner par rapport au pouvoir, nous devons créer un mouvement citoyen apolitique autour d’un socle commun de valeurs et de lignes rouges à ne jamais dépasser. Toute Constitution étant appelée à être amendée, nous avons besoin d’un socle supra-constitutionnel intouchable, que tous les Tunisiens partisans ou libres penseurs se doivent de respecter et de faire respecter.

Un socle de valeurs que l’armée elle–même se doit de faire respecter même par le Président de la République en personne.

Aujourd’hui et en l’absence d’une Cour constitutionnelle, n’avons-nous pas vu le Président, qui a prêté serment sur le Coran pour respecter la Constitution, l’interpréter d’une manière particulière propre à lui afin de redresser une situation dangereuse ?!! Il l’a fait, c’est un fait et c’est tant mieux !

Si une situation d’exception lui permet de cumuler tous les pouvoirs, quel recours permettrait d’empêcher des décisions moins convaincantes ou carrément des dérives ?  Aucun. Aurait-il pu faire tout cela sans le soutien ouvert de l’Armée ?!! Certainement pas !! Sommes-nous dans une situation normale et viable ? Absolument pas !!

Je ne suis pas experte en la matière mais la raison me dit qu’un mouvement citoyen doit absolument voir le jour. Un mouvement qui s’interdit d’exercer le pouvoir ou de participer aux élections. Un mouvement apolitique exclusivement citoyen pour la Tunisie, pour sa pérennité et sa continuité. Un prix Nobel de la Paix a été attribué à la société civile tunisienne. Nous avons donc quatre personnes qui ont reçu ce prix. Qu’attendent–ils pour être à la hauteur de ce prix et de la responsabilité qu’il implique pour maintenir la paix.

A mon avis, il leur revient de mener ce mouvement citoyen. Leur notoriété mondiale les y appelle. Nous avons suffisamment souffert des ego démesurés des uns et des autres, nous avons suffisamment souffert des batailles rangées pour le pouvoir ; par conséquent, je les appelle solennellement à y réfléchir ensemble.

  Plus de dix ans après la révolution, quel bilan faites-vous?

 

Personnellement, j’estime que :

 

  • · Le bilan est bien en dessous des attentes, mais il demeure encore positif.
  • · Le plus positif étant l’attachement irrévocable des Tunisiens à leur liberté d’expression.
  • · L’apprentissage de l’écoute et du respect du citoyen reste encore très lent.
  • ·  Beaucoup d’erreurs auraient pu être évitées.
  • ·         Tant que la réforme de la justice et son indépendance ne sont pas encore totalement acquises, tout peut encore basculer de nouveau vers l’avant-14 Janvier.
  • ·         Le vide politique a donné aux syndicats un rôle politique malsain qui n’est pas le leur.
  •  Absolument rien n’a encore été fait pour baisser le taux de chômage ou pour stopper le départ des jeunes.
  • Seule, la Constitution n’est pas suffisante pour garantir la stabilité sociale et politique, puisque celle-ci est proposée par des gens impliqués par rapport au pouvoir. Comme je l’ai dit plus haut, nous avons besoin d’un texte intouchable, supra-constitutionnel.

 Croyez-vous que le problème actuel est politique ou plutôt économique par excellence ?

 

Le problème relève des deux aspects à la fois. Or, un peuple prospère raisonne avec la tête, alors qu’un peuple pauvre raisonne avec le ventre.

De quelle démocratie parle-t-on lorsque les voix électorales sont, pour cause de pauvreté, achetables ? Avec un peuple pauvre, on voit forcément apparaître du populisme. Que vaut une politique qui cherche à plaire à un électorat pauvre ; une politique qui descend au niveau de l’électeur pour le séduire, quitte à lui mentir ? Alors qu’avec un peuple prospère la politique favorisera obligatoirement le mérite et la compétence et tirera toute la société vers le haut. Or, il se trouve que nous sommes pauvres politiquement et économiquement.

Dans notre cas, l’effort est double. L’économie ayant à mon sens la priorité absolue afin d’éviter les politiques populistes qui tirent tout un pays vers le bas.

Il est donc urgent de se pencher sur la résolution des problèmes économiques pour assainir la vie politique du populisme, de la démagogie et surtout de la corruption morale et financière. Nous ne sommes que onze millions et ça ne devrait pas être aussi compliqué de réussir.

 

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Nadia Dejoui 27 novembre 2021
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