Les représentants syndicaux du secteur privé, réunis en assemblée samedi 5 juillet 2025, ont voté unanimement en faveur d’un mouvement de grève régional. Cette décision suit l’échec des négociations avec le patronat et les autorités publiques sur la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
Yassine Triki, chargé de la communication à l’Union régionale du travail de Sfax, a confirmé à nos confrères d’Ultra Tounes que les syndicats ont pris cette mesure en présence de Taher Mezzi, secrétaire général adjoint de l’organisation, en charge du secteur privé. Les syndicats dénoncent l’absence de dialogue constructif depuis les dernières négociations sectorielles de 2008, qui avaient abouti à 55 conventions collectives. « Nous devons actualiser ces accords pour répondre aux besoins actuels des travailleurs », a-t-il ajouté.
Les discussions tripartites (syndicats, patronat, ministère des Affaires sociales), qui devaient se tenir cette année, n’ont pas eu lieu. Les rares réunions organisées n’ont pas permis de dégager d’accord. « Les échanges se limitent à des déclarations d’intention sans engagements concrets », a déploré le responsable syndical.
Le mouvement débutera à Sfax, mais les syndicats pourraient l’étendre à l’échelle nationale si les autorités et les employeurs n’entendent pas leurs revendications. Tous les secteurs du privé sont concernés, avertissent les syndicats, qui reprochent aux employeurs et à l’État leur « manque de volonté politique ». Et ce pour relancer le dialogue social.