La réforme du très controversé décret-loi 54 n’aura pas lieu avant les vacances parlementaires. C’est ce qu’a confirmé, jeudi 26 juin, le député et président de la Commission des droits et libertés à l’ARP, Mohamed Ali.
S’exprimant lors de l’émission Houna Tounes, il a indiqué que plusieurs articles sont ciblés par l’initiative parlementaire. Et le député de dénoncer un texte qui détourne sa vocation première. En effet, « le décret 54, censé lutter contre la cybercriminalité, est devenu un outil pour restreindre la liberté d’expression. Des journalistes en sont les premières victimes », détaille-t-il.
Mohamed Ali donne pour preuve l’article 24, jugé incompatible avec la Convention de Budapest. Or, estime-t-il, « d’autres lois suffisent pour traiter la diffamation ou les fake news ».
Si la présidence de l’ARP semble réagir après une année d’inaction, aucun débat en plénière ne se tiendra avant la trêve estivale. La réforme est par conséquent reportée… une fois de plus.