Incarnant à la fois la beauté, l’intelligence et une indépendance d’esprit farouchement tunisienne, l’actrice Hend Sabri, une femme qui a toujours eu la tête sur les épaules, s’est retrouvée au cœur d’une vive polémique ces derniers jours. Son geste de soutien public à la caravane humanitaire Al Soumoud, en route vers Gaza, via un message relayé sur ses réseaux sociaux, a déclenché une vague de réactions contrastées.
Pour certains, ce soutien s’inscrit dans une logique de solidarité authentique envers la cause palestinienne. Pour d’autres, particulièrement dans le contexte égyptien où l’actrice est installée et a bâti l’essentiel de sa carrière, il a été perçu comme une prise de position politique « inopportune ». En Égypte, des voix influentes, des actrices à l’instar de Yasmine Sabri notamment des internautes et personnalités proches du pouvoir, « n’ont pas hésité à l’accuser d’une critique implicite de la politique égyptienne vis-à-vis de Gaza. »
Pourtant, cette controverse met en lumière une question essentielle : celle de la liberté d’expression et de la capacité à penser différemment dans un monde qui, parfois, semble exiger une pensée unique.
Hend Sabri, connue pour son franc-parler et sa propension à ne jamais mâcher ses mots, incarne précisément cette liberté. Est-il concevable, à notre époque, de devoir gommer toute singularité, d’adopter une conformité intellectuelle pour être accepté ?
Cette situation interroge profondément sur l’état de la liberté d’expression. L’attitude de Hend Sabri, loin d’être un caprice, est celle à la dois d’une femme indépendante et intelligente, qui assume ses convictions avec intégrité.
Comme le chantait si justement Florent Pagny, « vous n’aurez pas ma liberté de penser ». Une chose est sûre : avoir un avis divergent est souvent loin d’être entendu, et pourtant, cette diversité d’idées est le moteur de toute société évoluée.
