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Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Analyses > Cet Iran qui divise l’élite tunisienne
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Cet Iran qui divise l’élite tunisienne

Moncef Gouja
2025/06/16 at 1:37 PM
par Moncef Gouja 10 Min Lecture
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Les élites tunisiennes politiques ou intellectuelles, ont en général une constante, héritée certainement du mouvement national, toutes obédiences idéologiques confondues. C’est celle de se ranger systématiquement du côté des opprimés, des agressés, des faibles, surtout quand ils sont arabes, musulmans ou du tiers monde. Nous voulons parler aussi bien des peuples que des Etats. Cette constante est moins évidente, quand il s’agit de conflits entre peuples occidentaux, chrétiens ou même orientaux non musulman. Peut être que c’est la conséquence d’une vision identitaire, marquée par l’arabo-islamité, mais même les dirigeants de ces pays avaient rarement failli à cette règle à quelques exceptions près. L’Iran qui vient d’être agressé par l’Etat sioniste ne semble pas bénéficier chez les élites tunisiennes de cette générosité traditionnelle.

Il y a évidement des raisons à cela, dont le fait que l’Iran soit une théocratie et de surcroit chiite.

Contents
Les élites tunisiennes politiques ou intellectuelles, ont en général une constante, héritée certainement du mouvement national, toutes obédiences idéologiques confondues. C’est celle de se ranger systématiquement du côté des opprimés, des agressés, des faibles, surtout quand ils sont arabes, musulmans ou du tiers monde. Nous voulons parler aussi bien des peuples que des Etats. Cette constante est moins évidente, quand il s’agit de conflits entre peuples occidentaux, chrétiens ou même orientaux non musulman. Peut être que c’est la conséquence d’une vision identitaire, marquée par l’arabo-islamité, mais même les dirigeants de ces pays avaient rarement failli à cette règle à quelques exceptions près. L’Iran qui vient d’être agressé par l’Etat sioniste ne semble pas bénéficier chez les élites tunisiennes de cette générosité traditionnelle. Ghannouchi, en Khomeini tunisienLe silence des droits de l’hommiste

Qu’on le veuille ou pas notre substrat culturel reste baigné par l’appartenance religieuse à la doctrine (madhab) sunnite malékite, dominante depuis le règne des aghlabides (800-909 ap J.C). Et ce sont précisément les chiites fatimides (909-969 ap J.C) qui renverseront cette dynastie sunnite, avant de quitter Mahdia pour aller fonder le Caire en Egypte pour imposer le règne du chiisme ismaélien.

Longtemps après les chefs religieux sunnites et les princes qui règnent sur le pays mettront un effort gigantesque pour extirper le chiisme des fatimides, qui pour se venger enverront les hordes hilaliennes (XIIème), pour détruire et brûler le pays et en finir avec le royaume berbère mais sunnite des sanhagites ou Zirides (972-1014 ap J.C).

Ce traumatisme, condamnera à jamais dans l’inconscient collectif des Tunisiens, le chiisme. Et il garderont une méfiance légendaire à l’égard de cette doctrine. Méfiance entretenue bien sûr par les imams malékites, qui considèrent le chiisme comme une hérésie et une déviation doctrinaire de « l’Islam pur » qu’ils sont censés représenter. Ceci jusqu’à la révolution iranienne, et l’instauration de la République islamique d’Iran par l’Imam Rouhallah Khomeini, et dont la Constitution stipule clairement que l’Etat a pour religion le chiisme duodécimain.

Ghannouchi, en Khomeini tunisien

La méfiance extrême d’une grande partie de l’élite tunisienne, surtout moderniste, en plus de la question du substrat culturel que nous avons évoqué, cultive un rejet total de l’expérience iranienne depuis l’avènement du khomeynisme. Elle le manifeste actuellement à travers les réseaux sociaux, soit en signifiant que la guerre qui se mène au Proche Orient entre l’Iran et Israël ne nous concerne pas, soit en rappelant la férocité du régime iranien dans la répression de ses propres élites modernistes et surtout à l’égard des femmes, et l’atrocité avec laquelle les sentences de la charia sont appliquées.

Mais elle provient aussi de l’expérience tunisienne de l’islam politique représenté par Ennahdha, et son chef Rached Ghannouchi. En effet, les spécialistes de ce mouvement savent l’impact décisif de la révolution islamiste iranienne sur l’idéologie des islamistes tunisiens, dont ils se sont inspirés depuis la création du Mouvement de la tendance islamique, ancêtre d’Ennahdha. Récemment

Ghannouchi, pour commémorer l’anniversaire de la création de son mouvement, a écrit une lettre de sa prison à ses adeptes où il rappelle les fondements idéologiques de son mouvement. L’on sent l’influence de l’expérience iranienne, non quant aux fondements du dogme, mais surtout au niveau de la stratégie de prise du pouvoir. Bien que Ghannouchi soit un frère musulman quant à la doctrine juridique, et donc sunnite, il poursuit le même chemin, quoique par les urnes ou par la violence, qui mène à l’instauration d’une république islamique, régie par la charia.

Rappelons-le, dès la prise du pouvoir des islamistes tunisiens en 2011, Ghannouchi s’était gardé de prendre un poste officiel et a préféré jouer au « guide suprême » exactement comme un ayatollah. Ce qui lui a permis de diriger le pays en avalant toutes les forces politiques y compris modernistes, tout en poursuivant son but ultime, l’instauration d’une forme de « Califat »; mais à travers des élections contrôlées et une République de façade.

D’ailleurs les Iraniens avaient profité de cette ‘transition démocratique’ pour pousser leurs pions et accentuer le prosélytisme du chiisme duodécimains. Tout en renforçant leurs liens avec les différents gouvernements.

Récemment, il y a seulement quelques semaines, un colloque a été tenu sous l’égide du ministère tunisien de la Culture sur la femme iranienne comme exemple d’émancipation sous le régime des mollahs. Et ce, en présence de la vice- présidente iranienne, une théologienne de renom dans son pays et une théoricienne du régime. Une réaction très violente des élites laïques et modernistes du seul pays qui a interdit la polygamie, dans le monde arabo-musulman a dû pousser les organisateurs à plus de discrétion médiatique.

Les Iraniens depuis leur révolution, ont toujours essayé d’avoir une présence en invitant souvent des intellectuels et autres personnes influentes tunisiennes, pour essayer de calmer l’ardeur des élites laïques tunisiennes et leur rejet total de leur modèle.

La guerre menée par l’Etat sioniste à Gaza contre le peuple palestinien et qui a abouti au génocide actuel, et le soutien militaire, financier et politique de l’Iran à Hamas, a changé la donne, quant à la méfiance d’une partie des élites tunisiennes à l’égard de l’Iran de Khamenei, comme pour le Hezbollah libanais qui apparaissait à ces mêmes élites comme la seule force résistante capable de combattre Israël.

D’autre part les islamistes tunisiens ne cachent plus leur soutien au régime iranien, et s’interdisent toute critique à son égard, quant il s’agit des droits de l’homme, de l’émancipation de la femme et de la démocratie. La guerre que lui livre l’Etat sioniste, et l’agression en cours contre un pays et un Etat souverain, lui donnent un surplus de légitimité comme le véritable défenseur de la cause palestinienne. D’autant plus qu’il mène un combat implacable contre l’ennemi sioniste. Même les intellectuels, les plus critiques à l’égard du régime des mollahs, ont dû mettre en sourdine leurs griefs de peur d’être pris pour des partisans de l’agression américano-israélienne et d’être traités de sionistes.

Le silence des droits de l’hommiste

Le silence des traditionnels professionnels des droits de l’homme tunisien à l’égard de l’agression sioniste contre l’Etat et le peuples iraniens, est assourdissant quatre jours après le début des combats. Les partisans du régime les accusaient déjà d’êtres à la solde des puissances occidentales quand ils critiquaient la dégradation de la situation des droits de l’homme en Tunisie. Leur silence actuel est considéré comme une confirmation de leur subordination à leurs bienfaiteurs et financiers. Bien que les principales organisations qui les rassemblent aient auparavant soutenu la lutte des palestiniens contre leur génocidaire, et qu’ils aient participé à envoyer la fameuse caravane Soumoud pour casser le blocus. Sauf qu’elle est stoppée en cours de route par le généralissime Haftar en Libye, proche de l’Egypte.

La guerre fait rage quoique d’une façon indirecte entre partisans et opposants au régime politique actuel.

D’autant plus que la Tunisie de Kaïs Saïed est radicalement opposée officiellement à toute normalisation avec l’ennemi sioniste et se range clairement du côté de l’Iran. Cet alignement est la conséquence d’un rapprochement opéré officiellement depuis 2021 et la Tunisie est le seul pays au monde avec l’Iran qui refusent l’existence même d’un Etat juif et la solution des deux Etats. Refus systématiquement répété par le chef de l’Etat lui-même et traduit diplomatiquement par les positions tunisiennes dans les deux organisations qui réunissent les pays arabes ou les pays musulmans. Ce qui a pour conséquence l’aggravation de la fracture au sein des élites tunisiennes, dont une partie est pour l’application des résolutions de l’ONU et l’instauration d’un Etat palestinien sur une partie des territoires palestiniens avec Jérusalem, comme capitale.

Le conflit irano-israélien actuel et quelque soit ses conséquences militaires et politiques va encore approfondir les clivages idéologiques et politiques au sein de cette élite déjà gravement divisée sur les questions de politique interne tunisienne.

Cette situation est nouvelle car de tout temps jusqu’à ces dernières années, la question palestinienne était la seule qui rassemblait toutes les parties et partis derrière le peuple palestinien. Certes, la question iranienne, car bientôt elle en sera une va peser encore davantage sur cette fracture pour l’approfondir. La position officielle étant encore plus radicale dans son soutien à l’Iran que celle de la dite société civile. C’est le paradoxe tunisien.

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MARQUÉE: Elite tunisienne, Iran
Moncef Gouja 16 juin 2025
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