La capitale libyenne, Tripoli, a connu une escalade significative des affrontements armés pour la deuxième nuit consécutive entre les forces affiliées au Gouvernement d’unité nationale (GUN) et les éléments de la Force de dissuasion pour la lutte contre la criminalité et le terrorisme, sur fond d’avertissements locaux et internationaux de graves répercussions sur les civils et la paix sociale.
Des sources sur le terrain ont rapporté mercredi matin que les forces de la ville de Zawiya (à l’ouest de Tripoli) ont ouvert le feu sur les forces du Gouvernement d’unité nationale pour tenter de soulager la pression sur les forces de dissuasion dans le centre-ville.
Au cours des dernières heures, des forces rivales ont échangé des positions au nord et au sud de la capitale. Les affrontements ont fait des morts, des blessés et des dommages aux biens publics et privés.
La prison d’Al-Jadida à Tripoli a également été le théâtre d’une évasion massive des prisonniers purgeant de lourdes peines.
Pendant ce temps, quatre municipalités de la capitale ont décidé de suspendre le travail et l’école en raison des affrontements. Les autorités ont également décidé de détourner tous les vols arrivant à l’aéroport international de Mitiga (à l’est de Tripoli) vers l’aéroport international de Misrata.
De son côté, le Croissant-Rouge libyen a déclaré l’état d’urgence à Tripoli et a élevé son niveau d’alerte au niveau maximum, affirmant qu’il s’engage à fournir un soutien humanitaire avec un esprit de responsabilité et une neutralité totale.
A noter que ces développements surviennent un jour après des affrontements sanglants au cours desquels le chef de l’Appareil de soutien et de stabilité, Abdelghani al-Kikli (Ghaniwa), a été tué.