Le 1er mai 2025, à l’occasion de la Journée internationale du Travail, le parti destourien libre PDL a affirmé sa solidarité avec les travailleurs tunisiens et tous les prisonniers d’opinion en se joignant à la marche nationale organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Lors de ce rassemblement, Akila Dridi, membre du comité de défense d’Abir Moussi et dirigeante du PDL, a réaffirmé l’engagement de son parti pour la défense des droits et libertés fondamentales.
Akila Dridi a d’abord rappelé que la participation du PDL à cette marche ne se limite pas à la revendication de la libération immédiate de l’avocat d’Abir Moussi détenue arbitrairement depuis le 3 octobre 2023. Elle a également souligné le soutien à l’avocat Ahmed Souab lui aussi détenu depuis une semaine. Elle aurait aimé que la mobilisation du 5 octobre 2023, aurait rassemblé avocats et société civile. Tout comme elle a insisté sur le caractère historique de la coopération entre le PDL et l’UGTT. Lors de cette marche, les slogans réclamaient la libération d’Abir Moussi ainsi que de tous les prisonniers d’opinion.
Concernant le parti Hizb Al-Tahrir, Akila Dridi a rappelé que celui-ci avait tenu son congrès la semaine précédente, malgré la plainte déposée par le PDL bien avant l’arrestation d’Abir Moussi, relative à l’exil forcé de jeunes tunisiens vers des zones de conflit.
Elle rappelle dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que le PDL a également engagé une procédure urgente pour suspendre les travaux du congrès de Hizb Ettahrir dont le slogan « L’inévitabilité de l’État du califat » est jugé inacceptable.
Akila Dridi: » La Tunisie est un État libre, indépendant et républicain »
Elle a souligné que « la Tunisie est un État libre, indépendant et républicain, avec l’islam comme religion d’État et l’arabe comme langue officielle, sans aucun lien avec l’État du califat. Ces idées salafistes sont perçues comme une menace pour les institutions, la souveraineté nationale et l’État civil. »
Akila Dridi a rappelé que le PDL avait déjà déposé une requête urgente en 2022 pour suspendre les travaux du congrès de Hizb Al-Tahrir. Elle a également insisté sur la plainte déposée par le parti concernant l’exil forcé des jeunes vers les zones de conflit, qui a causé la mort de nombreux jeunes diplômés, ingénieurs et informaticiens, dont les familles n’ont même pas pu récupérer les corps. Conformément à l’article 19 du Code pénal, le PDL a un intérêt légitime à agir en justice.
Elle ajoute: « Malgré le refus du tribunal pénal antiterroriste d’accepter la plainte déposée au nom du parti, au motif qu’il n’avait pas d’intérêt personnel, le PDL a déposé la plainte au nom des familles des victimes. Akila Dridi a précisé que le parti a mené un combat juridique pour faire reconnaître cet intérêt légitime. L’audition des accusés dans cette affaire est prévue pour le lendemain, vendredi 2 mai ».
Par ailleurs, elle a également évoqué le refus de la direction des prisons d’autoriser la fille cadette d’Abir Moussi à voir sa mère. Malgré l’autorisation du procureur général pour une visite directe entre Abir Moussi et sa fille, la direction des prisons a empêché cette rencontre sans barrières, suscitant une contestation de la défense. « Ce refus, jugé injustifié, porte atteinte au droit maternel et illustre une détention arbitraire persistante. La défense a déposé une réclamation pour exiger une justification légale conforme au règlement pénitentiaire. », conclut-elle.