Dans un nouvel épisode de tensions transatlantiques, Donald Trump a une fois de plus remis en cause l’engagement des États-Unis au sein de l’OTAN, jeudi 6 mars 2025.
Depuis le Bureau ovale, le président américain a fustigé les dépenses militaires « insuffisantes » des alliés européens, menaçant de ne pas secourir les pays ne respectant pas leurs « obligations financières ». Il a également ciblé la France, provoquant une réponse ferme d’Emmanuel Macron.
« S’ils ne paient pas, je ne les défendrai pas »
Interpellé par des journalistes, Trump a martelé son credo : « Les membres de l’OTAN doivent contribuer davantage. Si certains ne paient pas, pourquoi les États-Unis interviendraient-ils ? ». Il a exprimé des doutes sur la solidarité européenne en cas de crise : « Si nous avions un problème et appelions la France ou d’autres pays, pensez-vous qu’ils viendraient ? Je n’en suis pas certain ».
Macron rappelle l’histoire commune
Réagissant depuis Bruxelles, où il participait à un sommet européen extraordinaire, Emmanuel Macron a défendu la loyauté française : « Nous sommes des alliés fidèles et exigeons le même respect ». Évoquant le marquis de Lafayette et le Débarquement de 1944, il a souligné : « Notre histoire commune montre que nous avons toujours été présents l’un pour l’autre ».
Le président français a appelé à « une alliance équilibrée », insistant sur les efforts européens pour accroître leurs budgets de défense.
L’Europe face au déséquilibre de l’OTAN
Les critiques de Trump s’inscrivent dans un débat récurrent sur le partage des charges au sein de l’OTAN. Alors que les États-Unis y consacrent 3,3 % de leur PIB (2024), plusieurs pays européens peinent à atteindre l’objectif de 2 %, malgré des augmentations récentes. Trump réclame désormais 5 %, un seuil jugé irréaliste par de nombreux alliés.
Le Japon dans le viseur
Le président américain a aussi critiqué l’accord de défense avec le Japon, dénonçant son « asymétrie ». « Nous les protégeons, mais eux ne nous protègent pas. Qui signerait cela ? ». Ces remarques interviennent alors que le Japon, traditionnellement pacifiste, renforce ses capacités militaires, avec un budget en hausse et des projets de frappes préventives.