La presse britannique rapporte que la ministre des Finances, Rachel Reeves, va procéder à des coupes budgétaires de plusieurs milliards de livres, notamment dans l’aide sociale, pour équilibrer les comptes.
Reeves, qui a promis un contrôle strict des dépenses publiques, a vu sa marge de manœuvre budgétaire se réduire ces derniers mois. Les taux d’emprunt sur la dette britannique ont atteint leur plus haut niveau depuis 25 ans en janvier, avant de retomber.
La BBC, citant des sources gouvernementales, affirme que « le monde a changé » depuis que Reeves a présenté le premier budget en octobre, considérant que la marge de dix milliards de livres (12 milliards d’euros) dont elle disposait à l’époque a été considérablement réduite, selon l’Agence France-Presse.
Les difficultés économiques du Royaume-Uni s’aggravent avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont les droits de douane pourraient davantage entraver ses activités. Londres a également annoncé dernièrement une augmentation de ses dépenses de défense, à la lumière de la situation en Ukraine.
Reeves, qui souhaite équilibrer les revenus et les dépenses de fonctionnement, devrait prononcer un discours sur les finances publiques le 26 mars, ainsi que de nouvelles prévisions de l’OBR, l’organisme de prévision du budget de l’État.
Des coupes « politiquement douloureuses » dans les soins sociaux pourraient être révélées avant le discours de la ministre de l’Emploi, Liz Kendall, écrit la BBC.
Toutefois, un porte-parole du gouvernement a déclaré que le gouvernement « ne commente pas les spéculations », ajoutant qu’il introduirait « au printemps des réformes des prestations de santé et d’invalidité » qui seraient « plus justes pour les contribuables ».
Fin octobre 2024, la ministre des Finances a présenté le premier budget du gouvernement travailliste arrivé au pouvoir en juillet, avec une forte augmentation des cotisations patronales critiquée naturellement par les entreprises, et des prêts exceptionnels qui ne pourraient servir qu’à l’investissement.
Elle a également procédé à un examen détaillé des dépenses publiques jusqu’en juin. Le Trésor a appelé en décembre les ministères britanniques à chercher à économiser 5 % de leurs budgets, annonçant de nouvelles « décisions difficiles » pour équilibrer les comptes.