L’Association tunisienne des femmes démocrates ( ATFD) a vivement réagi à la participation d’Aniseh Khazali, ancienne vice-présidente iranienne, à une conférence sur « La place de la femme dans la société moderne », organisée le 9 février 2025 au palais Ennejma Ezzahra dans le cadre de la semaine culturelle irano-tunisienne.
Connue pour son soutien aux politiques répressives contre les femmes en Iran, notamment l’imposition du voile obligatoire et le mariage des mineures, sa présence en Tunisie a suscité une vague d’indignation. L’association, dans un communiqué rendu public, le 11 février 2025, exprime son refus catégorique de toute tentative d’importer des idées rétrogrades contraires aux acquis des Tunisiennes, obtenus grâce à des décennies de luttes. Elle réaffirme son engagement à défendre les droits des femmes, l’égalité des sexes et les libertés individuelles, tout en rejetant tout modèle sociétal qui légitime la discrimination ou la répression.
L’association a dénoncé le décalage abyssal entre le modèle tunisien, fondé sur l’ouverture et l’égalité, et le modèle iranien, marqué par des lois répressives et discriminatoires. Elle a également réitéré sa solidarité absolue avec les femmes iraniennes qui luttent courageusement contre les injustices et les violences systémiques. Enfin, l’association appelle à la vigilance face à toute tentative de remettre en cause les acquis tunisiens, rappelant que des questions comme le mariage des mineures, la polygamie ou l’excision ne sont pas négociables. Elle exhorte la société civile à rester mobilisée pour préserver les libertés et les droits humains, fruits de luttes historiques.
Un message clair : en Tunisie, les droits des femmes ne reculeront pas.