Nouvelle législation sur les chèques : un coup dur pour le secteur touristique tunisien. En effet, le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), Ahmed Bettaieb, a alerté sur les conséquences négatives de la nouvelle loi sur les chèques, entrée en vigueur il y a deux semaines. Lors d’une interview sur la Radio nationale, il a expliqué que cette réforme a aggravé la crise du secteur touristique en complexifiant les transactions financières, sans offrir d’alternative viable.
Ahmed Bettaieb a souligné que les agences de voyages ne sont pas contre l’utilisation des chèques, mais qu’elles réclament des garanties supplémentaires pour faciliter leurs opérations. Il a déploré la suppression du chèque, un « outil de paiement pratique », sans qu’une solution de remplacement efficace ne soit proposée. Bien que les cartes de paiement échelonné existent, elles impactent les bénéfices des agences. Quant à la traite, elle ne parvient pas à combler le vide laissé par le chèque, estime-t-il.
Faible bancarisation et frais bancaires élevés : un double frein
Le président de la FTAV a également pointé du doigt le faible taux de bancarisation en Tunisie, qui complique encore la situation. Il a appelé à des efforts pour améliorer l’accès aux services bancaires. Et ce, tout en réduisant les frais imposés par les banques. Car, précise-t-il, ces mesures sont indispensables pour soutenir un secteur touristique déjà fragilisé. Selon l’intervenant, en résumé, la nouvelle législation sur les chèques a aggravé les difficultés du secteur touristique tunisien, déjà confronté à de multiples défis. Des mesures urgentes sont donc nécessaires pour apporter des alternatives fiables et soutenir ce pilier de l’économie nationale, souligne-t-il.