Le président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré que « la Tunisie est toujours à zéro et cela est inacceptable. Il est essentiel que le peuple récupère ses biens volés. ».
Kaïs Saïed s’est exprimé ainsi lorsqu’il s’est rendu, mercredi 5 février, au siège de la Commission des confiscations au ministère des Domaines de l’État et des Affaires immobilières; puis à celui du ministère des Finances; et enfin au palais du gouvernement à la Kasbah; ainsi qu’au quartier Bab Souika.
Il a ajouté que depuis 2011 jusqu’à février 2025, les commissions ont stagné en raison d’une multiplication excessive des comités et d’un manque flagrant dans leur fonctionnement. Le processus de confiscation a été divisé entre deux commissions avec une longue durée pour les correspondances officielles. De plus, il y a eu manipulation et détournement dans plusieurs biens meubles et immeubles sans droit ni valeur réelle.
Kaïs Saïed a souligné que cette situation n’est pas normale, insistant sur le fait que ces fonds gaspillés appartiennent au peuple tunisien. Il a exhorté chaque responsable à assumer pleinement ses responsabilités aux niveaux local, régional et central. « Nous continuerons à travailler pour une Tunisie souveraine qui serve son peuple; il faut appliquer la loi à tous », a-t-il déclaré.
En outre, il a insisté sur l’importance d’éliminer les comités excessifs liés aux biens confisqués afin d’y mettre fin. Il s’est également référé aux « lobbies qui agissent en Tunisie ou hors du pays pour miner notre souveraineté nationale ». Le Président souligne qu’il est crucial d’accélérer l’adoption de législations révolutionnaires capables de répondre aux attentes populaires dans tous les domaines par une nouvelle vision basée sur des concepts renouvelés rompant avec le passé.
Dans un contexte connexe, Kaïs Saïed s’est penché sur le problème du travail forcé , qualifiant cela d' »esclavage légal » qui doit cesser rapidement grâce à l’application stricte des lois afin de purifier la Tunisie des personnes se cachant derrière ce masque ainsi que ceux payant pour trahir leur patrie tout en se jetant dans les bras du colonialisme.
Il poursuit : « La Tunisie est un État souverain dont le peuple décide lui-même son destin sous un cadre politique social économique désiré ; notre pays brandira fièrement son étendard national face aux défis actuels. »