UBS examine l’impact d’éventuels tarifs douaniers de Trump sur la zone euro avec un certain nombre d’hypothèses différentes et conclut que les tarifs seront davantage un choc pour la croissance de la zone euro qu’un choc pour l’inflation, a rapporté le magazine Capital mercredi 11 décembre 2024.
Un problème clé qu’il souligne est que l’impact dépend en grande partie du fait que les tarifs douaniers de l’UE soient appliqués isolément ou en tandem avec la hausse des tarifs en Chine et dans le reste du monde.
Par exemple, si les États-Unis imposaient des droits de douane uniquement à l’Europe et que l’Europe y répondait, l’impact inflationniste sur l’économie européenne serait fonction des droits de douane sur les importations, du degré de dépréciation de la monnaie et du ralentissement relatif de la croissance. Nous pourrions voir l’inflation de la zone euro augmenter de 26 points de base au niveau du déflateur du PIB et d’environ la moitié au niveau de l’IPC.
Cependant, si les droits de douane sont combinés à des droits de douane américains plus élevés sur la Chine et si la monnaie chinoise se déprécie par rapport à l’euro, la baisse du coût des importations chinoises pourrait largement compenser l’impact inflationniste des propres droits de douane européens, selon UBS.
En substance, les tarifs douaniers de l’UE qui seront combinés à des représailles affecteront 10 % des 300 milliards d’euros d’importations pour les États-Unis. Tandis que la dévaluation de la monnaie chinoise affecte les importations totales pour une valeur de 400 milliards d’euros de Chine, estime l’institution.