Les services numériques administratifs pour le secteur privé en Tunisie manquent de fluidité, ne sont pas généralisés et restent incomplets, comme indiqué lors de leur présentation aux médias.
L’Organisation Nationale des Entrepreneurs l’ONE a dévoilé dans la journée du samedi 6 juillet, à Tunis, les résultats d’une étude sur la numérisation des services administratifs pour le secteur privé. La présentation a eu lieu en présence de représentants de divers ministères, administrations publiques, organisations nationales, députés, entrepreneurs et experts.
L’étude a examiné plus de 5000 petites et moyennes entreprises privées réparties dans toutes les régions du pays et actives dans divers secteurs. Elle a porté sur environ 236 services administratifs offerts par différentes entités de l’administration tunisienne, y compris les caisses sociales, les recettes fiscales, la douane, les ports, les aéroports et les municipalités.
Les résultats montrent que seulement 7% des entreprises privées utilisent les services administratifs, parmi lesquelles 64% le font de manière numérique et à distance. De plus, 56% des demandes de services administratifs numériques concernent principalement le Registre National des Entreprises, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, les recettes fiscales et le service de déclaration fiscale électronique.
Les entrepreneurs interrogés ont exprimé le besoin de supprimer l’authentification manuscrite, d’universaliser l’utilisation de la signature électronique et de lancer le système d’identification unique.
Sur la base de cette étude, un livre blanc regroupant les recommandations et propositions a été élaboré et sera présenté aux autorités exécutives et législatives, ainsi qu’aux ministères et institutions publiques concernés.
À l’occasion de la présentation de l’étude, deux ateliers de travail ont été organisés pour discuter des propositions d’amélioration et de simplification des services administratifs pour le secteur privé avec les représentants des autorités exécutives, législatives et les entrepreneurs.