Dernière ligne droite ou gauche pour les Français en ce dimanche 7 juillet 2024. Qui va remporter le second tour des législatives ? Une chose est sûre : cela ne sera plus comme avant. Selon les médias français, le Rassemblement National (RN) est en position de force bien avant le second tour des législatives.
Contexte des élections
Le premier tour des élections législatives a largement donné le RN en tête avec 33,15 % des suffrages, dimanche dernier. Ce résultat a conduit Emmanuel Macron à appeler à un large rassemblement démocrate et républicain pour le second tour.
En ce dimanche, les Français ont commencé à voter lors d’élections législatives historiques qui vont certainement bouleverser le paysage politique du pays, avec la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir ou que l’Assemblée nationale devienne ingouvernable.
Les enjeux principaux
Reste à savoir si cette montée de l’extrême droite va s’aligner sur les revendications des Français : amélioration du pouvoir d’achat, accès aux soins pour tous, emploi. Sur le volet de la santé publique, le RN propose de supprimer l’AME (Aide Médicale d’État) et de la remplacer par une aide d’urgence vitale.
Atmosphère pré-électorale
Depuis vendredi soir, la France observe une période de silence électoral qui a mis fin aux campagnes et pendant laquelle il est interdit de publier de nouveaux sondages d’opinion. La France est donc entrée dans une sorte de trêve, marquée par une atmosphère tendue caractérisée par des insultes et des agressions physiques contre les candidats et les afficheurs, ainsi que par des discours racistes et antisémites.
Déroulement du vote
Les bureaux de vote ont ouvert à 6h00 GMT en France métropolitaine, après que les électeurs ont voté dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon dans le nord de l’Atlantique, en Guyane, aux Antilles, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie dans le sud du Pacifique. Le scrutin se poursuivra dans les grandes villes jusqu’à 18h00 GMT, les premières estimations étant prévues à ce moment-là.
Inquiétudes et conséquences
Parmi les Français, notamment les jeunes, il y a une grande inquiétude concernant la montée de l’extrême droite si elle obtient la majorité. C’est le cas de Louise, rencontrée dans le 20e arrondissement lors d’un événement. Elle estime que beaucoup de choses changeront, notamment les droits des femmes, comme le droit à l’avortement.
On peut également mentionner les nombreuses tergiversations du RN sur le débat concernant la constitutionnalisation du droit à l’IVG. Le RN a été le parti le plus clivé à l’Assemblée : 46 députés RN ont voté pour, 11 ont voté contre et 20 se sont abstenus. Le parti s’est aussi opposé à l’allongement du délai de 12 à 14 semaines de grossesse pour l’IVG. Comme en Italie avec Giorgia Meloni, partout où l’extrême-droite est arrivée au pouvoir, l’accès des femmes à l’IVG a été rendu plus difficile. En avril 2024, ils se sont abstenus sur l’introduction du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux.
Impact sur les binationaux
Pour les binationaux, c’est une autre paire de manches. Baya (sous couvert de l’anonymat) Tuniso-française de 35 ans, exprime son inquiétude face à la montée de l’extrême droite, estimant que cela aura un impact sur les Tunisiens en France.
L’immigration est au cœur du débat entre Attal, Bardella et Faure. La question essentielle est : quel serait le sort des étrangers et des binationaux si le RN obtient le pouvoir ? Le président du RN, Jordan Bardella, a notamment proposé d’exclure les binationaux de certains emplois publics. Cette proposition a suscité de vives réactions, Gabriel Attal soulignant qu’un tel programme stigmatiserait 3,5 millions de Français binationaux.
Au-delà de convaincre les Français des programmes, le choix revient aux électeurs qui s’expriment dans les urnes ce dimanche. Il est important de rappeler qu’un Français sur trois a voté pour le RN.