L’Union des artistes plasticiens organise chaque année 2 ou 3 événements adressés aux artistes. Une centaine d’ouvres y sont exposées, une occasion qui nous a permis de rencontrer Madame Leila Fourti Khaddar, une peintre depuis plus de 30 ans.
En un mot, qui est Leila Fourti ?
Leila Fourati Khaddar : Créativité
Parlez-nous de votre parcours :
Je suis une artiste autodidacte contemporaine tunisienne, peintre depuis 1990. Très influencée par le courant artistique italien à mes débuts, je fais partie de l’UAPT (Union des artistes plasticiens tunisiens) et de l’UAM (Union des artiste maghrébins).
J’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs expositions caritatives et individuelles, notamment à Sidi Bou Saïd et Sophonisbe, ainsi qu’à des expositions collectives, dont celle de l’ONU à New York pour la fête de la femme en mars 2017, à Beyrouth au Liban en 2019, à Paris en janvier 2020, et au Carrousel du Louvre à Paris en avril 2022.
J’ai également exposé dans plusieurs galeries tunisiennes privées telles que Saadi, Carthage Sophonisbe, Le Damier, Le Violon Bleu, TGM Gallery, ainsi que dans des galeries étatiques comme la Cité de la Culture Hédi Nouira et le Palais Kheireddine Pacha à la Médina de Tunis.
Comment est née votre passion pour cet art ?
Depuis très jeune, j’adorais dessiner, et lorsque je suis tombée enceinte de ma première fille, j’ai peint des petits tableaux pour décorer sa chambre. J’ai véritablement commencé à peindre lors de ma première grossesse, encouragée par mon mari qui adorait ce que je faisais. J’ai ensuite renforcé cette passion en prenant des cours.
Qui sont les artistes qui vous ont influencée ?
Depuis très jeune, mon père m’expliquait la peinture orientaliste, et c’est à ce moment là que je me suis intéressée à l’art. J’ai depuis toujours été influencée par le courant artistique italien. J’ai principalement été influencée par van Gogh, Monet, Manet…
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
À mes débuts, j’aimais peindre la Médina, ses portes, des femmes en safsari et tout ce qui me rappelait mon enfance. Cependant, depuis quelque temps, je m’oriente vers l’abstrait, puisant principalement mon inspiration dans la nature.
Qu’est-ce qui vous pousse à peindre ?
Ma principale source d’inspiration est la nature. Pour me mettre à la peinture, cela vient spontanément : je peux même me réveiller au milieu de la nuit pour mettre sur toile une idée qui me trotte dans la tête.
Quels sont les rituels que vous suivez pour commencer à peindre ?
Je n’ai pas de rituel qui me différencie des autres artistes, une toile, des pinceaux et des couleurs sous les yeux pour voir toutes les possibilités qui s’offrent à moi, un tablier (pour arrêter de tâcher mes vêtements, haha), mais avant tout et surtout de la musique : j’aime beaucoup écouter les grands de la chanson arabe telle que Om Kalthoum …). Sans ça, la toile resterait vierge.
Si vous aviez à choisir entre votre métier (médecin) et la peinture, quelles seraient vos priorités ?
Malgré ma passion pour l’art, j’ai poursuivi des études de médecine dentaire en raison d’une contrainte d’orientation. Bien que je sois devenue une professionnelle accomplie dans ce domaine, mon cœur reste attaché à la peinture. Si je devais choisir entre la peinture et la médecine, ma priorité serait sans aucun doute la première.